DR Congo: République démocratique du Congo - Situation d'urgence complexe - Fiche d'information n °5

28.03.2024 05:40 Countries: Democratic Republic of the Congo, United States of America Source: US Agency for International Development Please refer to the attached file. COUP D'ŒIL SUR LA SITUATION Les affrontements entre les FARDC et le M23 dans l'est de la RDC ont déplacé au moins 250 000 personnes entre la mi-février et la mi-mars, plus de 200 000 d'entre elles cherchant refuge dans et autour de Goma, exacerbant les besoins en matière de santé, de protection et d'EAU, d'assainissement et d'hygiène. Une attaque attribuée aux ADF dans la province de l'Ituri le 28 février a fait au moins cinq morts parmi les civils et a déplacé environ 12 000 personnes vers la ville de Komanda en date du 29 février, soulignant davantage l'accès des communautés hôtes à des ressources limitées. Le Plan régional de réponse aux réfugiés 2024– 2025 du HCR, partenaire de l'État/PRM, prévoit 668,3 millions de dollars en 2024 pour aider les demandeurs d'asile et les réfugiés de la RDC et des communautés d'accueil de la région. PRINCIPAUX DÉVELOPPEMENTS Les conflits liés au M23 et les déplacements subséquents augmentent les besoins en matière de santé, de protection et de WASH tout en entravant l'accès des acteurs de secours Les affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et le groupe armé du Mouvement du 23 mars ont continué de s'intensifier dans l'est de la RDC depuis janvier, déplaçant au moins 250 000 personnes entre la mi-février et la mi-mars, selon l'ONU. Plus de 230 000 personnes ont fui le territoire de Masisi dans la province du Nord-Kivu vers la capitale du Nord-Kivu, Goma, en février, qui a déjà accueilli environ 500 000 personnes déplacées, selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires et Médecins Sans Frontières . D'autres personnes du territoire de Masisi et de Rutshuru ont fui vers les territoires de Lubero et de Walikale au Nord-Kivu, les zones de santé d'Alimbongo et de Kanya à Lubero accueillant environ 166 000 personnes nouvellement déplacées au 13 mars et la zone de santé de Pinga à Walikale accueillant environ 22 000 personnes qui sont arrivées dans la région entre le 1er janvier et le 4 mars. L'afflux de personnes déplacées à l'intérieur du pays vers Goma a fait émerger de nouveaux sites informels de PDI, tandis que les sites existants sont devenus plus surpeuplés, mettant à rude épreuve des infrastructures déjà limitées et des ressources rares et exacerbant les besoins des nouvelles PDI, des PDI existantes et des communautés d'accueil. Selon l'initiative REACH soutenue par l'USAID/BHA, les zones de santé de Goma et de Karisimbi contenant de nombreux sites de déplacés internes dans la périphérie de Goma ont connu une augmentation de 35 et 15 %, respectivement, du nombre de ménages déplacés entre le 27 janvier et le 21 février. Selon l'ONU, l'intensification des conflits et des déplacements a accru les violations de la protection, notamment la violence sexiste , les enlèvements et le recrutement forcé d'enfants dans les groupes armés. Le surpeuplement des sites de déplacement et le manque d'accès aux services de base, à la nourriture et aux moyens de subsistance ont accru les risques d'abus sexuels, d'exploitation et de harcèlement des populations déplacées, les acteurs des secours observant l'utilisation par les femmes et les filles de mécanismes d'adaptation nocifs, tels que le sexe de survie, la prostitution et le mariage forcé, pour répondre aux besoins fondamentaux. Les personnes déplacées à Lubero et Walikale ont également signalé des violations de la protection, notamment des extorsions, des agressions physiques et des violences sexuelles lors de leur déplacement fin février et début mars, selon les acteurs humanitaires. En outre, les personnes déplacées sont également confrontées à des risques accrus de dommages physiques en raison du conflit actif ; Le 6 mars, le partenaire de l'État/PMR, le Comité international de la Croix-Rouge , a publié une déclaration condamnant l'utilisation croissante d'armes lourdes dans le conflit du M23, soulignant les effets indiscriminés de l'utilisation de l'artillerie par les groupes armés dans les zones civiles densément peuplées. La proximité des civils avec les combats actifs a également entraîné une demande croissante pour des établissements de soins de santé déjà surchargés. Le CICR a enregistré plus de 300 personnes blessées par des balles et des éclats d'obus à Goma et dans les zones environnantes en février et a signalé que 40 pour cent des civils blessés qui cherchent des soins médicaux sont victimes de bombardements ou d'autres armes lourdes. En raison d'un afflux quotidien de civils blessés - dont beaucoup d'enfants - en provenance des zones de première ligne, l'hôpital Ndosho de Goma, soutenu par le CICR, fonctionnait à plus du double de sa capacité de 130 lits début mars. En outre, la surpopulation dans les sites de PDI et le manque d'infrastructures adéquates en matière d'eau, d'assainissement et d'hygiène ont également entraîné une augmentation du risque de maladies transmissibles. Les acteurs de la santé ont enregistré six décès liés au choléra et plus de 600 cas suspects de choléra dans le Nord-Kivu entre le 26 février et le 3 mars, ce qui représente le deuxième plus grand nombre de cas en une semaine dans la province jusqu'à présent en 2024. Le total comprend plus de 280 cas enregistrés à Goma seulement, soit plus du double des 135 cas enregistrés au cours de la semaine du 29 janvier, probablement causés par l'afflux de personnes déplacées dans des sites à l'intérieur et autour de la ville. Les combats autour de Goma, y compris sur les principales routes d'accès au nord, au sud et à l'ouest de la ville, et les mauvaises conditions routières ailleurs dans la province ont gravement limité la capacité des acteurs humanitaires à fournir une assistance vitale aux populations dans le besoin en dehors de Goma, tandis que le manque de ressources a entravé une intensification pour répondre aux besoins dans la ville, rapporte MSF. Les attaques des ADF en Ituri et dans le Nord-Kivu exacerbent les besoins humanitaires des personnes déplacées et des rapatriés Depuis décembre 2023, les fréquentes attaques attribuées à des groupes armés des Forces démocratiques alliées dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud de l'Ituri continuent d'entraîner des dizaines de morts parmi les civils, des déplacements et des besoins humanitaires accrus. Une attaque attribuée aux ADF dans la zone de santé de Komanda du territoire d'Irumu en Ituri le 28 février a entraîné la mort d'au moins cinq civils et le déplacement d'environ 12 000 personnes - principalement des rapatriés récents - des villages le long de la route RN4 vers la ville de Komanda le 29 février, selon les acteurs humanitaires. En outre, environ 24 000 personnes fuyant les violences des ADF en Ituri et au Nord-Kivu ont cherché refuge dans la zone de santé d'Oicha, dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu, entre décembre 2023 et le 2 février 2024. Les ménages déplacés ont dû partager les ressources limitées disponibles pour une communauté de plus de 3 600 ménages rapatriés à Oicha, qui sont également confrontés à des niveaux élevés de besoins humanitaires et à des moyens de subsistance dégradés à la suite de leur retour de déplacement. De même, au moins 6 200 ménages, soit plus de 31 000 personnes, sont arrivés dans la zone de santé de Mabalako à Beni entre le 4 janvier et le 5 février à la suite des attaques des ADF et des opérations ultérieures des FARDC dans la zone de santé de Mandima en Ituri début janvier. Les personnes déplacées et rapatriées à Mabalako et à Oicha ont toujours un besoin urgent d'articles de secours d'urgence et d'aide alimentaire, sanitaire, d'abris et WASH à la mi-février, rapportent les acteurs de l'aide. Le HCR publie un plan d'intervention pour les réfugiés afin de répondre aux besoins régionaux Le 22 février, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés , partenaire de l'État/PRM, a publié le Plan régional d'intervention en faveur des réfugiés de la RDC pour la période allant de janvier 2024 à décembre 2025, qui demande 668,3 millions de dollars en 2024 pour aider les demandeurs d'asile et les réfugiés de la RDC et des communautés d'accueil en Angola, au Burundi, en République du Congo, au Rwanda, en Tanzanie et en Ouganda. Le plan cible près de 2 millions de personnes, dont environ 900 000 réfugiés de la RDC en 2024. Le plan vise à alléger la pression sur les communautés d'accueil, à améliorer l'accès aux services de base, à promouvoir l'inclusion des demandeurs d'asile et des réfugiés dans les systèmes nationaux - y compris l'accès aux services de santé et sociaux - et l'autonomie globale, et à renforcer les capacités des acteurs de l'aide à prévenir et à répondre aux violations de la protection. Le directeur de la coordination de l'OCHA visite la RDC du 11 au 16 mars Ramesh Rajasingham, directeur de la Division de la coordination des opérations humanitaires de l'OCHA, s'est rendu en RDC du 11 au 16 mars. Il a rencontré le ministre des Affaires sociales, de l'Action humanitaire et de la Solidarité nationale du gouvernement de la RDC , Modeste Mutinga Mutushayi, à Kinshasa, pour discuter de la gravité de la crise humanitaire due au conflit dans l'est de la RDC et aux chocs climatiques, ainsi que de l'importance de la collaboration entre le GoDRC et les partenaires humanitaires. En outre, Rajasingham s'est rendu au Nord-Kivu, où il a rencontré des organisations de la société civile, des acteurs humanitaires et des autorités provinciales. Il a également rencontré des responsables de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC , ainsi que des donateurs et des acteurs humanitaires, dans la province du Sud-Kivu, en se concentrant sur la poursuite des opérations humanitaires après le retrait de la MONUSCO de la province prévu pour la fin avril.

DR Congo: DRC: Violence in North Kivu forces over 500 schools to close, with teachers kidnapped and

28.03.2024 05:40 Country: Democratic Republic of the Congo Source: Save the Children KINSHASA, 28 March 2024 – A spike of violence in the North Kivu region of the Democratic Republic of Congo has forced 540 schools to close in the past year, creating chaos for children and putting them at risk of being recruited by armed forces, forced into work, Save the Children said. Since the beginning of 2024, violence has forced about 190 schools to close their doors, according to Save the Children’s analysis of data from the education cluster – a coordination mechanism made up of education actors that assess needs and prioritise humanitarian responses. Among the affected schools are 24 that have been seized by armed groups, 10 that have been directly attacked, and 29 that have been used as an emergency shelter for displaced families. Additionally, over the past year, there have been at least two reported cases of teachers being kidnapped, along with two incidents involving the abduction of students either at school or on their way to class. The closure of 7% of schools in the region has left about 270,000 children out of education, putting them at risk of being without the essential skills they will need to build a future. The neighbouring provinces of Ituri and South Kivu have also been impacted by violent attacks. Attacks on schools leave deep emotional and psychological scars on children and can negatively impact their ability to develop, said Save the Children. Bahati*, 12, who was at school when fighting broke out in his village in North Kivu last year, said: “We played football at recess, then the bell rang, and we went into the classroom. Only a few minutes later, we saw the armed men coming out from the eucalyptus trees. They came to our school firing bullets. I heard explosions and other loud noises. We fled, without even thinking, everyone fled into another direction. “People walked for two days; people were separated from their families. Children without parents and parents without their children. As bullets kept on flying, we headed to Goma, which is how we arrived at the displacement camp in Goma.” The current wave of violence follows a tumultuous year of heightened outbreaks of conflict in North Kivu in 2023, when intensified fighting in the east of the country displaced more than 1 million people, including at least 500,000 children. At least 250,000 people, including about 130,000 children, have been forced to flee their homes in North Kivu since February 2024 alone, with more than 2.6 million people–about 30% of the population in the region–displaced since 2022. On 28 February, the United Nations started the gradual withdrawal of its peacekeeping mission in the DRC–known as MONUSCO– at the request of the government, despite concerns about increasing violence. The country is facing the second-largest displacement crisis in the world after Sudan, with close to 10 million people on the move, while poverty and hunger affect a quarter of the population, or 25.4 million people, according to the UN. Although education is a top priority for children and parents in crisis, it is all too often the first service to be suspended and one of the last to resume. Prior to the escalation of violence, many children in North Kivu were already too scared to attend class and distressed by the presence of armed soldiers in and around their schools. Greg Ramm, Save the Children Country Director in the Democratic Republic of Congo, said: “A single attack cannot only cause devastating injuries to children, physically and emotionally, but also deprive hundreds of students of the chance to receive a good-quality education. Sometimes, a community’s only place of learning is destroyed. “All children in North Kivu have had their learning interrupted by the latest wave of violence, even if they have not been displaced. And, even if schools eventually reopen, the children will struggle because of the extremely crowded learning environments, given the scale of the displacement. “At the same time as the UN reduces the number of its peacekeeping troops in eastern DRC, the situation is worsening. All parties need to prioritise the protection of civilians and especially children over other considerations.” Save the Children is calling on all parties to the conflict in DRC to cease attacks on—and threats against—schools, and refrain from any military-related use of educational facilities. The presence of military forces or other armed groups in schools, damages facilities, disrupts students’ education, and can provoke attacks from opposing forces. Schools must be protected as safe spaces that provide shelter from harm and the opportunity to learn and play. Save the Children has worked in the DRC since 1994 to meet humanitarian needs linked to the arrival of refugees and the displacement of populations due to armed conflict in eastern provinces. Save the Children has scaled up its humanitarian response to support existing care systems, training local leaders and communities to prevent and respond to exploitation and abuse and ensuring access to healthcare through mobile clinics. ENDS For further enquiries please contact: Samantha Halyk, Senior Global Media Manager Samantha.halyk@savethechildren.org Kunle Olawoyin, Regional Media Manager Kunle.Olawoyin@savethechildren.org Our media out of hours contact is media@savethechildren.org.uk / +44 7831 650409 Please also check our Twitter account @Save_GlobalNews for news alerts, quotes, statements and location Vlogs.

DR Congo: Conseil de sécurité: la Représentante spéciale pour la RDC s’alarme de « la catastrophe hu

28.03.2024 05:40 Country: Democratic Republic of the Congo Source: UN Security Council 9590E SÉANCE – MATIN CS/15646 Devant « la catastrophe humanitaire » suscitée par les agissements du M23 au Nord-Kivu, mais aussi par les violences armées qui se poursuivent en Ituri et au Sud-Kivu, la Représentante spéciale du Secrétaire général en République démocratique du Congo a, ce matin, lancé un cri d’alarme au Conseil de sécurité. Mme Bintou Keita, qui est également la Cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation dans ce pays , a appelé les bailleurs de fonds à fournir les ressources nécessaires à la fourniture d’une aide humanitaire adéquate aux nécessiteux. Simultanément, plusieurs voix se sont élevées pour appeler les acteurs extérieurs à mettre fin au soutien qu’ils prêtent aux groupes armés opérant en RDC. Selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires , a signalé la haute fonctionnaire, plus de 7,1 millions de personnes sont déplacées, soit 800 000 au cours des trois derniers mois. Et l’insécurité alimentaire touche 23,4 millions de personnes, soit un Congolais sur quatre, faisant de leur pays le plus affecté au monde par ce problème. Par ailleurs, pour le seul mois de janvier 2024, 10 400 cas de violences sexistes ont été signalés à travers tout le pays, une hausse beaucoup plus importante que les années précédentes. Une catastrophe humanitaire qui exige de la communauté internationale des réponses adéquates, a plaidé la Représentante spéciale. La situation sécuritaire dans l’est de la RDC, a poursuivi Mme Keita, s’est encore détériorée depuis la fin des élections, le M23 réalisant des gains territoriaux sans précédent, avec pour conséquence d’aggraver la crise humanitaire et d’entraîner des déplacements de populations sans précédent. Pendant ce temps, la médiation angolaise s’est efforcée d’atténuer les tensions entre la RDC et le Rwanda, tandis que la mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe en RDC a entamé son déploiement au Nord-Kivu. Le représentant congolais a rappelé qu’à la suite de la création de cette mission en mai 2023, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a approuvé son déploiement dans l’est de la RDC le 4 mars dernier. À ses yeux, cette démarche s’inscrit dans la droite ligne du principe de subsidiarité et de celui prônant « des solutions africaines aux problèmes africains ». Pour sa part, la Fédération de Russie s’est dite prête à discuter des paramètres d’une éventuelle assistance aux forces régionales par la Mission dès qu’elle aura reçu le rapport pertinent du Secrétariat de l’ONU. En outre, alors qu’approche la date butoir du 30 avril 2024 pour l’achèvement de la première phase du retrait de la MONUSCO, le groupe des A3+1 , a souligné l’importance d’établir une forte présence de l’État dans toutes les zones d’où la Mission s’est retirée. À cet égard, ils ont souligné la nécessité de disposer de forces de défense et de sécurité nationales bien entraînées et équipées préalablement à leur déploiement. La Cheffe de la MONUSCO, qui a fermement condamné les attaques visant son personnel, a précisé que l’engagement militaire doit aller de pair avec un investissement continu des autorités congolaises dans les processus de paix aux niveaux régional, national et local, et être complété par une réforme du secteur de la sécurité et la mise en œuvre du Programme de désarmement, de démobilisation, de relèvement communautaire et de stabilisation que le système des Nations Unies envisage de soutenir. Elle a également relevé que le Président Tshisekedi Tshilombo, fraîchement réélu pour un second mandat, a annoncé qu’une telle réforme de l’appareil de sécurité et de défense constituerait l’une de ses principales priorités. Le Rwanda, qui a été vivement critiqué par plusieurs délégations, a de son côté dénoncé les déclarations des dirigeants de la RDC et du Burundi, qui ont menacé le Rwanda d’un « changement de régime », fustigeant aussi l’appui des Forces armées congolaises aux Forces démocratiques de libération du Rwanda . Ce soutien doit cesser, a-t-il tranché, affirmant que ces éléments doivent être désarmés, démobilisés et renvoyés au Rwanda. Intervenant par visioconférence depuis Kinshasa, Mme Jacquie-Anna Kitoga, Coordonnatrice du Secrétariat technique national de mise en œuvre de la résolution 2250 du Conseil de sécurité, a demandé combien de temps la situation actuelle devra durer avant que la communauté internationale dise « non, trop c’est trop ». Elle a évoqué la situation de jeunes Congolais qui n’ont connu que la guerre et sont exposés à tous les abus possibles dans les camps de réfugiés ou de déplacés, accusant l’armée « d’occupation » rwandaise de recourir aux viols et aux violences sexuelles comme « armes de guerre ». C’est pourquoi le Conseil de sécurité doit franchir le « Rubicon de l’impunité » et imposer à Kigali des sanctions à la hauteur de son « récidivisme criminel », a acquiescé le délégué congolais. Si le Rwanda persiste dans son appui à ce groupe armé, il faudra « réévaluer » son rôle en tant que participant constructif aux opérations de paix, ont menacé les États-Unis, avant d’inviter les pays fournisseurs de contingents à ne pas créer d’instabilité au sein du pays hôte. La France a aussi condamné avec la plus grande fermeté la reprise des offensives du M23 ainsi que le soutien prêté par le Rwanda à ce groupe. Pour cette délégation, le déploiement et l’utilisation par ce pays sur le territoire congolais de systèmes antiaériens marque le franchissement d’un nouveau seuil, raison pour laquelle le Burundi a exhorté le Rwanda à opter pour un choix qui le placera du « bon côté de l’histoire ». *LA SITUATION CONCERNANT LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO * Déclarations Mme BINTOU KEITA, Représentante spéciale du Secrétaire général pour la République démocratique du Congo et Cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation dans ce pays , qui s’est exprimée par visioconférence depuis Kinshasa, a indiqué que depuis la réunion d’information sur le renouvellement du mandat du 11 décembre 2023, la dynamique politique nationale s’est concentrée principalement autour du processus électoral. Ainsi, malgré d’importantes difficultés logistiques, la Commission électorale nationale indépendante a organisé les élections le 20 décembre comme prévu, mais a dû prolonger la période de vote sur plusieurs jours. La Cour constitutionnelle a maintenant rendu son arrêt final sur la validation des résultats, ouvrant la voie à la confirmation de la majorité au Parlement, au début de sa session de printemps et à la formation du nouveau gouvernement. Mme Keita a salué l’adoption par le Ministère du genre d’une feuille de route pour lutter contre la violence électorale à l’égard des femmes. Mme Keita a déclaré que la situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo s’est encore détériorée depuis la fin des élections, le M23 marquant des avancées significatives et étendant son territoire à des niveaux sans précédent. Cette situation a abouti à une situation humanitaire encore plus désastreuse, avec des déplacements internes atteignant un nombre sans précédent. Pendant ce temps, les tensions régionales entre la RDC et le Rwanda ont fait l’objet de la médiation angolaise, tandis que la mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe en RDC a commencé son déploiement au Nord-Kivu. Sur le plan politique, le Président Tshisekedi Tshilombo a été réélu pour un second mandat et a annoncé que la réforme de l’appareil de sécurité et de défense constituerait l’une de ses principales priorités. Il n’existe pas de solution militaire durable au conflit, a insisté la Représentante spéciale, soulignant que la solution doit être ancrée dans un processus politique durable qui prend en compte les causes profondes de la violence. Dans ce contexte, elle a dit soutenir le processus de Luanda et salué les efforts actuellement entrepris par le Président angolais João Lourenço. Alors que la crise du M23 suscite une grande attention, nous devons également souligner les atrocités commises par les Forces démocratiques alliées et leurs conséquences désastreuses sur les populations civiles, notamment à la frontière entre le Nord-Kivu et l’Ituri, a-t-elle poursuivi. Presque 200 personnes y ont été tuées depuis le début de l’année, a-t-elle déploré. Dans le même temps, en Ituri, l’insécurité reste dramatique, alimentée, notamment par les exactions des milices CODECO, Zaïre, la Force de résistance patriotique d’Ituri , le Front patriotique et intégrationniste du Congo , de même que les ADF. Au Sud-Kivu, malgré des progrès importants, on a assisté ces derniers mois à une résurgence des tensions, alimentées par des groupes armés et les rivalités intercommunautaires, a fait encore observé la haute fonctionnaire. Pour protéger les civils, la MONUSCO et les Forces armées de la République démocratique du Congo ont continué à mener des opérations conjointes en Ituri et au Nord-Kivu, a poursuivi la Cheffe de la MONUSCO, qui a fermement condamné les attaques visant les personnels de la Mission. Elle a précisé que l’engagement militaire doit aller de pair avec un investissement continu des autorités congolaises dans les processus de paix régionaux, nationaux et locaux, et cela doit être complété par une réforme en profondeur du secteur de la sécurité et la mise en œuvre du Programme de désarmement, de démobilisation, de relèvement communautaire et de stabilisation que le système des Nations Unies envisage de soutenir à travers un programme commun. Sur le plan humanitaire, Mme Keita a lancé un cri d’alarme face à « la catastrophe qui se déroule sous nos yeux », notamment en raison de l’escalade de la crise du M23 au Nord-Kivu mais aussi des violences armées prolongées en Ituri et au Sud-Kivu. Selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires , plus de 7,1 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays, soit 800 000 de plus en trois mois. De même, 23,4 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire, ce qui signifie qu’un Congolais sur quatre est confronté à la faim et à la malnutrition, faisant de la RDC le pays le plus touché par l’insécurité alimentaire au monde. Par ailleurs, pour le seul mois de janvier 2024, 10 400 cas de violences basées sur le genre ont été signalés à travers tout le pays, une augmentation beaucoup plus élevée que pendant les années précédentes. Cette catastrophe humanitaire exige de la communauté internationale des réponses adéquates, a-t-elle plaidé. Pourtant, en février, le Plan de réponse humanitaire du pays pour 2023 restait considérablement sous-financé, avec seulement 40% des 2,25 milliards de dollars requis jusqu’à présent. Cela représente une forte baisse par rapport aux 53,2% de 2022 et n’augure rien de bon pour le Plan de réponse humanitaire de 2024, lancé avec l’objectif de lever 2,6 milliards de dollars et dont le financement n’a atteint que 14,2% aujourd’hui. Elle a appelé les donateurs à fournir les ressources nécessaires pour garantir qu’une aide humanitaire adéquate parvienne à ceux qui en ont dramatiquement besoin. La Cheffe de la MONUSCO a indiqué que la Mission avance dans la mise en œuvre de la phase 1 du plan de désengagement, et les enseignements tirés de la phase 1 seront également appliqués aux phases suivantes. Le désengagement et la transition sont traités de manière concomitante, a-t-elle précisé, ajoutant que cela permettra à l’équipe de pays des Nations Unies d’aider le Gouvernement congolais à maintenir et à consolider les acquis de la MONUSCO. La Mission a continué de faire face à des campagnes de désinformation sophistiquées au cours de la période considérée, a déploré la Représentante spéciale. Cela a sapé nos efforts et mis la vie de nos soldats de la paix en danger, a-t-elle encore dit. Pour contrer ces tactiques, nous avons renforcé notre collaboration avec des dizaines de journalistes et de membres de la société civile à Goma et ailleurs pour aider à contrer la désinformation et clarifier le sens de notre mandat, a indiqué Mme Keita. En vidéoconférence depuis Kinshasa, Mme JACQUIE-ANNA KITOGA, Coordonnatrice du Secrétariat technique national de mise en œuvre de la résolution 2250 du Conseil de sécurité, a indiqué que ce mécanisme gouvernemental créé en 2020 a œuvré à l’élaboration d’un plan d’action national sur la participation des jeunes aux processus de décision, qui a été lancé officiellement en août 2022. La RDC est ainsi devenue le troisième pays au monde après la Finlande et le Nigéria à se doter d’un plan d’action national sur ce thème, a-t-elle précisé, ajoutant que ce dispositif doit encore être approuvé par le Parlement congolais pour entrer dans l’arsenal juridique du pays. Rappelant que, dans son pays, les jeunes sont le groupe de population le plus vulnérable aux conséquences des conflits armés « en tant que victimes de choix », l’intervenante a expliqué que le Secrétariat technique national a pour mission de renforcer et valoriser la participation de la jeunesse aux décisions et aux négociations, tout en faisant rapport de ses activités en lien avec le programme sur les jeunes et la paix et la sécurité. « Dans un pays à forte proportion de jeunes, ignorer et écarter ceux-ci de la sphère décisionnelle constituerait une attitude suicidaire pour la nation », a-t-elle souligné, avant de rappeler que, depuis deux décennies, l’agression de la RDC par le Rwanda, via le Congrès national pour la défense du peuple ou le M23, « détruit tout sur son passage ». Il en ressort une précarité généralisée et une perte de repères et d’espoir pour la jeunesse congolaise qui devient un vivier d’enfants soldats et une « proie facile » de l’extrémisme violent, a dénoncé Mme Kitoga. Beaucoup de ces jeunes, qui n’ont connu que la guerre, sont en outre exposés à tous les abus dans des camps de réfugiés ou de déplacés, a-t-elle alerté, accusant l’armée d’occupation rwandaise de recourir aux viols et aux violences sexuelles comme « armes de guerre ». Selon elle, plusieurs centaines de milliers de femmes dans l’est de la RDC vivent avec le « dilemme moral de garder un enfant issu d’un viol ou de le tuer ». Toutes savent ce que signifie d’être victime de violences sexuelles, a-t-elle insisté, avant de demander combien de temps cette situation devra durer avant que la communauté internationale dise « non, trop c’est trop ». Pour Mme Kitoga, la jeunesse congolaise ne veut rien d’autre que la paix. La « proportion résiliente » de cette jeunesse veut, elle, se retrouver sur la table des décisions et des négociations pour travailler « main dans la main » avec les autorités et agir dans les cinq axes de la résolution 2250 , mais aussi dans la prise en compte de la participation des femmes sans discrimination, a-t-elle souligné, invitant les bailleurs de fonds à investir dans la jeunesse congolaise pour accompagner ce mouvement. Le représentant de la France a condamné avec la plus grande fermeté la reprise des offensives du M23 ainsi que le soutien qu’apporte le Rwanda à ce groupe et la présence de ses forces sur le territoire congolais. Kigali doit y mettre un terme sans tarder, a-t-il exigé, notant que le déploiement et l’utilisation en territoire congolais de systèmes antiaériens marquent le franchissement d’un nouveau seuil. Il s’est inquiété des graves conséquences de cette escalade sur la situation humanitaire et les violations des droits de l’homme, notamment au Nord-Kivu, et a condamné les discours de haine ciblant certaines communautés, notamment les Tutsis. Pour mettre un terme à l’escalade, le dialogue doit reprendre de toute urgence, a-t-il souligné, encourageant les parties à continuer de renouer le fil du dialogue, sur la base des engagements de la feuille de route de Luanda et du processus de Nairobi. Il a également salué la proposition congolaise d’un plan pour démobiliser et désarmer les Forces démocratiques de libération du Rwanda , groupe issu des milices ayant commis le génocide contre les Tutsis, y voyant une réponse concrète à la principale menace identifiée par le Rwanda lors de la réunion du Conseil le mois dernier. Sa concrétisation serait de nature à rétablir la confiance entre les deux pays, a-t-il estimé. Après avoir vigoureusement dénoncé les attaques contre la MONUSCO, le représentant a argué que les récents combats ont démontré que la coordination de la MONUSCO avec la force de la Communauté de développement de l'Afrique australe en cours de déploiement est essentielle et doit être renforcée. Les termes d’un soutien des Nations Unies ont été définis clairement dans la résolution 2717 de décembre dernier, a rappelé le représentant, et c’est sur cette base que le Conseil de sécurité devra se prononcer. La représentante de Malte a déploré l’inquiétante escalade dans l’est de la RDC. La région entière se rapproche davantage encore du précipice, s’est alarmée la déléguée. Elle a exhorté les groupes armés à déposer les armes, tout en demandant la « cessation immédiate de tout soutien étatique » afin d’ouvrir la voie à un désarmement. Les armes sophistiquées dont disposent le M23 doivent attirer l’attention du Conseil, a-t-elle ajouté. Elle a souligné que le dialogue est capital pour répondre aux motifs de discorde sous-jacents, y compris par le biais de la feuille de route de Luanda et du processus de Nairobi. Elle s’est aussi inquiétée de la récente levée d’un moratoire sur la peine de mort en réponse au conflit dans le Nord-Kivu. Enfin, elle a rappelé que tout retrait de la MONUSCO doit aller de pair avec le renforcement des forces armées nationales. Le représentant de l’Équateur a noté que l’utilisation d’armes et d’équipements sophistiqués prouve que le M23 bénéficie d’un soutien militaire extérieur. Il a condamné l’utilisation de ces armes contre des soldats de la paix de l’ONU, de même que les menaces publiques proférées par le M23 à l’encontre de la MONUSCO et la diffusion de fausses informations visant à la discréditer. Il s’est rallié à l’appel du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine au 4 mars pour la cessation immédiate et inconditionnelle des hostilités, ainsi que le cantonnement et le désarmement du M23 et de tous les autres groupes armés actifs dans l’est de la RDC. Il a souligné la nécessité de mettre en place des corridors humanitaires pour venir en aide aux 7 millions de personnes déplacées en RDC, dont 6 millions se trouvent dans le nord-est du pays. Les responsables des possibles crimes de guerre, violations des droits humains et violences sexuelles et sexistes ne doivent pas rester impunis, a-t-il exigé. Il a ensuite appelé la communauté internationale à soutenir les efforts régionaux, en particulier la feuille de route de Luanda et le processus de Nairobi. Les initiatives régionales, bilatérales et internationales doivent être coordonnées en faveur de la paix, du dialogue et de la stabilité politique, en reconnaissant et en poursuivant le travail accompli par la MONUSCO, a fait valoir le délégué. Le représentant de la Sierra Leone, qui a pris la parole au nom des A3+1 , ont pris note des résultats des élections et du verdict de la Cour constitutionnelle le 12 mars 2024 sur les recours relatifs aux législatives du 20 décembre 2023. Compte tenu des conséquences des élections, le groupe encourage les autorités de la RDC à faciliter un processus de réconciliation et à maintenir un système de gouvernance qui reflète les aspirations nationales. Au vu de la situation humanitaire dans le pays, les A3+1 ont appelé tous les États Membres de l’ONU et les acteurs du développement à intensifier de toute urgence leur soutien au plan de réponse humanitaire d’un montant de 2,6 milliards de dollars lancé par le Gouvernement de la RDC et les partenaires humanitaires pour financer la réponse humanitaire en 2024. En outre, alors qu’approche la date butoir du 30 avril 2024 pour l’achèvement de la première phase du retrait de la MONUSCO, les A3+1 soulignent l’importance d’établir une forte présence de l’État dans toutes les zones où la Mission s’est retirée. À cet égard, ils ont souligné la nécessité de disposer de forces de défense et de sécurité nationales bien entraînées et équipées qui seront déployées dans les zones actuellement couvertes par la MONUSCO. Les A3+1 ont appelé tous les groupes armés, y compris le M23, les ADF, la CODECO, les factions Nyatura et les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda , à cesser immédiatement les hostilités et à se retirer de toutes les zones occupées de la RDC. Ils ont condamné tout soutien de parties extérieures à des groupes armés en RDC. De plus, ils ont exhorté toutes les parties à s’engager pleinement et à se conformer aux initiatives de Nairobi dirigées et de Luanda. Le groupa a enfin dit espérer que le soutien de la force de la Communauté de développement de l'Afrique australe aux Congolais contribuera à stabiliser la situation et empêcher la progression des groupes armés dans la région. Le représentant de la Chine a jugé préoccupante la situation dans l’est de la RDC et exhorté les parties concernées à privilégier le dialogue afin de désamorcer les tensions. Il a également appelé la communauté internationale à renforcer sa réponse humanitaire. Il a estimé que les pays de la région bénéficieraient d’une RDC stable. L’ONU doit suivre le principe de solutions africaines à des défis africains et promouvoir la feuille de route de Luanda et le processus de Nairobi, a déclaré le délégué. Il a appuyé la mise en œuvre du plan de désengagement de la MONUSCO. La Mission doit travailler en étroite coopération avec les autorités congolaises afin d’éviter tout vide sécuritaire. Enfin, il a souligné l’urgence de renforcer la sécurité des Casques bleus après les récentes attaques qui les ont visés. Le représentant des États-Unis a constaté que les incursions du M23 et des forces armées rwandaises dans l’est de la RDC ont mis en péril les Casques bleus de la MONUSCO. Réaffirmant le soutien de son pays aux efforts de l’opération de maintien de la paix des Nations Unies en RDC, il a dénoncé le soutien apporté par certains au M23 et le silence de la communauté internationale à ce sujet. Si le Rwanda persiste dans son appui à ce groupe armé, il faudra le « réévaluer » en tant que participant constructif aux opérations de paix, a déclaré le délégué, avant d’inviter les pays fournisseurs de contingents à ne pas créer d’instabilité dans le pays hôte. Alors que la MONUSCO met en œuvre son plan de désengagement du Sud-Kivu, les États-Unis restent préoccupés par la capacité des Forces armées de la République démocratique du Congo à combler le vide sécuritaire créé par ce retrait, a-t-il ajouté, souhaitant que le dispositif soit adapté en conséquence. Il faut selon lui réfléchir au calendrier et à la vitesse de mise en œuvre des phases ultérieures. Évoquant par ailleurs la proposition du Gouvernement congolais en faveur d’un mécanisme d’identification des anciens membres de groupes armés, il a invité le Conseil à l’examiner de près, compte tenu de la menace que représentent ces groupes pour la RDC comme pour le Rwanda. Il a ajouté que toute violation de l’embargo sur les armes doit être prise au sérieux et entraîner une intervention du Comité des sanctions. Le délégué a enfin réitéré l’appui des États-Unis à la reprise des processus de Luanda et de Nairobi, invitant les dirigeants congolais et rwandais à agir pour la paix « dans l’intérêt de la région et du monde ». Le représentant de la République de Corée a exhorté tous les groupes armés, en particulier le M23, à cesser immédiatement leur offensive dans l’est de la RDC. Dans le même temps, toutes les parties au conflit doivent s’engager de manière constructive dans un dialogue diplomatique pour trouver une solution négociée, a-t-il enjoint. Condamnant fermement les attaques visant les positions et les moyens de la MONUSCO, en particulier au moyen de systèmes d’armes sophistiqués, le délégué a estimé que cela compromet la capacité de la MONUSCO à remplir efficacement son mandat, en particulier pour assurer la protection des civils, dans le cadre du retrait en cours de la Mission du Sud-Kivu. L’escalade des crises humanitaires et des droits humains exige une attention urgente, a souligné le représentant, en exhortant toutes les parties au conflit à respecter le droit international humanitaire et le droit international des droits de l’homme, et à garantir un accès humanitaire sans entrave à ceux qui en ont besoin. Enfin, il a salué le rôle de la MONUSCO dans la facilitation du dialogue, la promotion de la participation inclusive des femmes et des jeunes et le soutien au processus électoral, notamment par la fourniture de matériel électoral. L’aboutissement rapide et transparent des enquêtes sur les irrégularités électorales sera vital, a ajouté le délégué. Le représentant de la Fédération de Russie s’est dit très préoccupé par l’escalade du conflit en RDC impliquant le groupe armé illégal M23. Les actions offensives de ce groupe doivent cesser, a-t-il exigé, avant de demander le déblocage des voies d’approvisionnement terrestres de Goma. Gravement préoccupé par l’utilisation de systèmes d’armes avancés dans la zone des combats, y compris contre la MONUSCO, il a insisté sur la nécessité de revenir à la pleine mise en œuvre des accords de la feuille de route de Luanda. Le délégué a mis en garde contre l’impact de la poursuite du conflit militaire dans l’est du Congo sur la situation humanitaire, l’aggravation des souffrances de la population civile, mais également sur la situation dans l’ensemble de la région des Grands Lacs et sur les relations interétatiques et la stabilité régionale. Il ne fait aucun doute selon lui qu’un règlement rapide de la crise, en particulier dans la perspective du début du retrait de la MONUSCO, est dans l’intérêt, avant tout, des pays de la région des Grands Lacs eux-mêmes, et seules des décisions politiques conduiront à une cessation globale des hostilités et à la création de conditions réelles pour une stabilisation durable. Pour cela, il lui a paru fondamental d’intensifier la médiation régionale afin de surmonter les tensions entre Kinshasa et Kigali, et de veiller à ce que tous les groupes armés illégaux déposent les armes et participent au programme de désarmement, de démobilisation et de réintégration sans conditions préalables. Tout engagement de l’État avec le Front patriotique rwandais doit également cesser, a estimé le délégué avant de réaffirmer le soutien de la Fédération de Russie aux activités de la MONUSCO. Lors du retrait de la Mission, il faudra, selon lui, prendre en compte l’évolution de la situation sur le terrain et agir de manière progressive et responsable. Appelant à veiller à ce qu’il n’y ait pas de vide sécuritaire, le délégué a argué que cela passe par le respect du calendrier de retrait établi dans la résolution 2717 . Il a pris note de la récente décision de l’Union africaine d’accorder ses auspices aux forces de la Communauté de développement de l’Afrique australe , ainsi que du soutien que cette dernière apporte à Kinshasa pour faire face à la crise, conformément au principe « aux problèmes africains, des solutions africaines ». Il est important, selon le représentant, d’assurer le niveau nécessaire de coordination avec la MONUSCO et de définir des modalités efficaces de travail en commun. Pour sa part, la Fédération de Russie est prête à discuter des paramètres d’une éventuelle assistance aux forces régionales par la Mission dès qu’elle aura reçu le rapport pertinent du Secrétariat de l’ONU, a assuré le représentant. Le représentant du Royaume-Uni a exhorté toutes les parties à mettre immédiatement fin aux attaques contre les troupes de maintien de la paix et à privilégier des activités de déconfliction pour permettre à la MONUSCO de remplir son mandat. Le retrait de la MONUSCO du Sud-Kivu risque de laisser un vide sécuritaire, a-t-il averti, appelant le Gouvernement de la RDC à assumer ses responsabilités en matière de protection de la population civile. Il a appelé les acteurs externes à mettre fin à leur soutien aux groupes armés en RDC, notamment le M23, dont les activités ont poussé au déplacement massif de civils. Le Royaume-Uni a promis 126 millions de dollars dans le cadre d’un programme humanitaire de trois ans en RDC, a-t-il rappelé. Il a ensuite pris note de l’arrivée de la force régionale de la SADC et a souligné l’importance de son ancrage dans un processus politique régional comme celui de Luanda. La représentante de la Suisse a souligné que seule une solution politique peut mener à un apaisement durable en RDC. Elle a appelé les parties à reprendre les négociations, et à s’engager dans un processus politique crédible et inclusif. Elle a salué les efforts réalisés dans le cadre de la feuille de route de Luanda, avant d’encourager les Présidents Tshisekedi Tshilombo et Kagame à entamer un dialogue sincère et apaisé, dans les meilleurs délais. Et c’est pourquoi nous réitérons encore une fois notre appel au Rwanda à cesser immédiatement tout soutien au M23 et à retirer ses soldats présents sur le territoire de la RDC, a-t-elle déclaré. Évoquant le désengagement de la MONUSCO du Sud-Kivu, elle a appelé les Forces de défense et de sécurité congolaises à se déployer rapidement en priorisant la protection des civils. De même, si la RDC a la responsabilité première de protéger les civils, elle a également la responsabilité de protéger le personnel humanitaire et onusien, a-t-elle affirmé, déplorant que les positions des soldats de la paix continuent d’être la cible de nombreuses attaques. Le représentant de la Slovénie a appelé le M23 à cesser immédiatement les hostilités et à se retirer des territoires occupés, conformément à la feuille de route de Luanda. Il a condamné tout soutien apporté aux FDLR et au M23 ainsi que toute présence militaire non autorisée en RDC. Il faut renforcer les efforts coordonnés visant à s’attaquer aux causes profondes du conflit et de l’instabilité régionale, a estimé le délégué pour lequel le processus de Nairobi et la feuille de route de Luanda restent au cœur de ces efforts. Compte tenu de l’escalade sécuritaire, en particulier dans le Nord-Kivu, le retrait de la MONUSCO nécessite une planification stratégique, a-t-il fait valoir en plaidant pour un retrait sûr, ordonné, responsable, progressif et durable. Ce retrait doit aussi tenir compte de la capacité des forces nationales à assurer la protection des civils, en particulier des femmes et des enfants. La mise en place d’une coordination efficace entre la MONUSCO et les autres forces régionales déployées dans la même zone reste importante à cet égard. La représentante du Japon a exprimé son inquiétude face à la poursuite des combats entre le M23 et les Forces armées de la République démocratique du Congo . Le récent incident, au cours duquel huit soldats de la MONUSCO ont été blessés, est une conséquence regrettable de ces hostilités, a-t-elle noté. Constatant que d’autres groupes armés exploitent le vide sécuritaire provoqué par la focalisation actuelle sur le M23 pour étendre leurs activités, elle s’est également alarmée de l’introduction de grandes quantités d’armes sophistiquées sur ce théâtre, avant d’évoquer la présence présumée de « troupes étrangères déguisées ». Tout soutien, de la part de quelque État que ce soit, au M23 et à tout autre groupe armé doit cesser, a plaidé la déléguée, pour qui rompre le cycle de violence dans la région nécessite une solution politique. Les initiatives régionales à cette fin devraient être guidées par une stratégie commune et coordonnées jusqu’au niveau des opérations sur le terrain, notamment la MONUSCO et la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe en RDC . De l’avis de la représentante, la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire dans l’est de la RDC rend plus difficile la conduite d’un retrait progressif, responsable et durable de la MONUSCO. Appelant à la mise en place simultanée d’une présence efficace des autorités étatiques et de forces de sécurité suffisantes pour éviter tout vide sécuritaire, elle a estimé que la réforme de la police nationale reste une priorité absolue. Le représentant de la République démocratique du Congo a indiqué que, ces trois derniers mois, la situation de son pays a été principalement dominée par la tenue des élections générales et par la poursuite des efforts régionaux et internationaux visant à inverser la spirale d’insécurité dans l’est de la RDC. S’agissant des élections, il a remercié le Conseil de sécurité, la MONUSCO et les pays partenaires pour leur appui logistique et matériel, avant de rappeler que le scrutin s’est déroulé dans le calme et dans les délais constitutionnels. Le Président réélu, M. Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a été investi le 20 janvier dernier et l’installation des « institutions restantes » est dans sa phase de finalisation, a-t-il précisé, avant d’aborder la situation sécuritaire. Reprenant à son compte la condamnation par le Secrétaire général des attaques récemment perpétrées contre les positions de la MONUSCO à Goma et à Sake, il a estimé que ce « blâme » s’adresse exclusivement aux forces armées du Gouvernement rwandais et aux terroristes du M23 qui leur sont associés. En effet, a-t-il relevé, le rapport du Secrétaire général établit que le Rwanda ne nie plus la présence de son armée sur le territoire de la RDC et constate que les troupes rwandaises participent activement aux combats. L’armée rwandaise a ainsi testé la performance de ses nouveaux missiles sol-air sur des hélicoptères de la MONUSCO et sur des avions civils garés sur le parking de l’aéroport de Goma, a-t-il affirmé. Pour le représentant, le Conseil de sécurité doit franchir le « Rubicon de l’impunité » et imposer au Rwanda des sanctions à la hauteur de son « récidivisme criminel ». Face à cette situation, a-t-il ajouté, les Forces armées de la République démocratiques du Congo et les jeunes patriotes résistants Wazalendo restent mobilisés pour défendre l’intégrité territoriale du pays jusqu’à la restauration totale de l’autorité de l’État. Il a ensuite fait le point sur les efforts politiques et diplomatiques menés sous la médiation du Président angolais, évoquant notamment le mini-sommet d’Addis-Abeba en février dernier, en marge du trente-septième sommet de l’Union africaine, et la tenue, le 21 mars, d’une réunion ministérielle tripartite à Luanda entre les Ministres des affaires étrangères de l’Angola, de la RDC et du Rwanda. Une deuxième réunion ministérielle se tiendra prochainement pour préparer la rencontre des chefs des trois États en avril, a-t-il indiqué, avertissant que son pays n’acceptera pas des « arrangements de façade » destinés à perpétuer l’insécurité et la confusion qui encouragent la coalition entre le Rwanda et le M23 à poursuivre l’exploitation de ses minerais stratégiques. À court terme, la réaffirmation des processus de Luanda et de Nairobi reste selon lui la seule voie de sortie, ce qui implique la cessation des hostilités, le retrait sans conditions des troupes rwandaises du territoire de la RDC et le retrait du M23 des positions occupées. Au chapitre des efforts régionaux, le représentant a évoqué le déploiement de la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe en RDC . Il a rappelé qu’à la suite de la création de cette mission lors du sommet de la SADC en mai 2023, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a approuvé son déploiement dans l’est de la RDC le 4 mars dernier. À ses yeux, cette démarche s’inscrit dans la droite ligne du principe de subsidiarité et de celui prônant « des solutions africaines aux problèmes africains ». Enfin, concernant le plan de désengagement de la MONUSCO prévu par la résolution 2717 , il a assuré que son gouvernement est pleinement engagé dans la mise en œuvre de la première phase de ce retrait au Sud-Kivu et qu’il assumera ses responsabilités dans l’exécution de la feuille de route arrêtée de commun accord avec l’ONU. Le représentant du Rwanda a rappelé que l’ONU, en juin 2023, a consacré 24,3 milliards de dollars à sa mission de maintien de la paix en RDC. Malgré ces ressources importantes, la situation dans l’est de la RDC s’est détériorée. Le chaos provoqué par les groupes armés illégaux a aggravé la situation des droits humains, a poursuivi le délégué. « Les discours de haine, les persécutions et le nettoyage ethnique visant la communauté tutsie congolaise ont atteint des niveaux sans précédent sous les yeux de la communauté internationale », a-t-il déploré. La communauté internationale continue d’échouer à répondre aux causes profondes du conflit et ne saisit pas la complexité de la région, a-t-il tranché. Il a estimé que tout progrès de la MONUSCO est rendu caduc par le manque de courage politique des autorités congolaises. « Nous ne pouvons pas continuer d’appliquer la même mauvaise recette et espérer un résultat différent. » Il a exhorté le Conseil à rejeter tout appui à une solution militaire de nature à galvaniser le Gouvernement congolais et sa coalition de groupes armés illégaux, certains d’ailleurs étant frappés de sanctions de la part de ce même Conseil. Le départ de la MONUSCO ne doit pas justifier un appui aux forces partisanes qui préfèrent continuer le combat, indépendamment de la coopération entre les forces armées congolaises et les forces génocidaires des FDLR, a assené le délégué. Il a déclaré qu’il n’a pas encore été remédié aux deux préoccupations du Rwanda, à savoir la présence de forces génocidaires et les récentes déclarations publiques de responsables de la région. Il a en effet dénoncé l’appui des forces armées congolaises aux FDLR. Ce soutien doit cesser et les éléments des FDLR doivent être désarmés, démobilisés et renvoyés au Rwanda. Il a aussi dénoncé les déclarations des Présidents de la RDC et du Burundi qui ont menacé le Rwanda d’un « changement de régime ». Selon le Groupe d’experts sur la RDC, ces deux pays combattraient aux côtés de la milice génocidaire des FDLR contre le M23, a affirmé le délégué. « Le Rwanda prend ces menaces très au sérieux et demande que ces questions sécuritaires soient tranchées politiquement par les Congolais », a-t-il dit. Enfin, il a exhorté le Conseil à faire cesser les discours de haine contre les Congolais tutsis en raison des risques d’un nouveau génocide 30 ans après celui commis au Rwanda. Le représentant du Burundi s’est félicité de la bonne coopération de son pays avec la RDC, à travers le cadre de coopération bilatérale en matière de défense pour lutter contre les groupes armés et terroristes locaux et étrangers qui pullulent dans l’est de la RDC. Il a salué le déploiement de la force régionale de la SADC qui devrait tout faire pour réoccuper toutes les anciennes positions de la force régionale de la communauté est-africaine tombées entre les mains du M23. Devant la gravité de la situation humanitaire, le représentant a fait siennes les observations du Secrétaire général, en particulier celles relative à l’engagement d’apporter un soutien logistique et opérationnel à la force régionale de la SADC présente en RDC. Les relations de bon voisinage occupent une place de choix dans le document de politique étrangère du Burundi, a-t-il expliqué en précisant que les relations entre son pays et les autres pays de la région sont au bon fixe à l’exception du Rwanda, son voisin du nord, à qui le Burundi réclame toujours la remise des putschistes de 2015 qui sont aujourd’hui le cerveau pensant du groupe criminel et terroriste RED Tabara. Le Rwanda a le choix entre les bonnes relations avec le Burundi ou le maintien de ce groupe de criminels sans avenir politique sur son territoire, a expliqué le délégué pour lequel « ce choix devrait être clair et facile ». Il a exhorté le Rwanda à opter pour un choix qui le placera du bon côté de l’histoire. Pour le Burundi, le respect des engagements pris par le leadership rwandais de livrer ce groupe de criminels en cavale hébergés à Kigali contribuerait sensiblement à la lutte contre l’impunité dans la région et au respect des instruments juridiques régionaux en matière de paix et de sécurité, a-t-il fait valoir. Pour ce qui est des efforts régionaux de restauration de la paix en RDC et dans la région, il s’est dit profondément préoccupé par la résurgence des attaques du M23 dans l’est de la RDC avant d’exhorter ce mouvement à se conformer aux décisions prises par les chefs d’État de la région dans le cadre de la feuille de route de Luanda et le processus de Nairobi afin de donner la chance à la paix dans cette partie de la RDC qui a tant souffert. Dans le même ordre d’idées, il s’est dit préoccupé par l’expansion du terrorisme dans la région au risque de voir des liens avec d’autres groupes terroristes au Sahel, du Moyen-Orient et au nord du Mozambique. Des efforts supplémentaires sur ce front sont plus que nécessaires pour étouffer dans l’œuf toute expansion du terrorisme sur le continent avant qu’il ne soit trop tard, a insisté le représentant, pour lequel les conflits en cours dans d’autres régions du monde ne devraient pas éclipser ceux du continent africain. Le représentant de la République démocratique du Congo a repris la parole pour relever que « l’ambiance dans la salle du Conseil prévaut aussi sur le terrain ». Dans la sous-région, un seul pays « nargue tous ses voisins », a-t-il accusé, estimant que la déclaration du Burundi en apporte une claire illustration. « Le Rwanda affirme être en RDC pour assurer la sécurité des Tutsis, mais n’y a-t-il pas des Tutsis au Burundi? » a-t-il demandé, s’interrogeant par ailleurs sur la volonté affichée par le Rwanda de ne pas externaliser le conflit congolais. « Alors que venez-vous faire en RDC? » a lancé le délégué au Rwanda. Il a d’autre part rappelé que les Forces démocratiques de libération du Rwanda sont des Rwandais qui ont commis le génocide de 1994 et ont ensuite fui en RDC. Mais ce groupe armé a fait l’objet d’une « éradication » de la part des troupes congolaises et rwandaises dans le passé, a-t-il assuré, ajoutant que, dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, l’ancien ambassadeur du Rwanda en RDC déclarait en 2018 que les FDLR ne constituaient plus une menace pour le Rwanda. « Cela a été dit. » Le Rwanda n’est là que pour exploiter les richesses minières de la RDC, a-t-il poursuivi, avant de relever que, selon le dernier rapport du Groupe d’experts, il y a des membres du FDLR dans le contingent rwandais présent en RDC. Ces individus ont été rapatriés au Rwanda, qui les a ensuite recyclés pour les envoyer se battre contre la RDC, a-t-il expliqué. « Je ne voudrais pas que le Conseil de sécurité soit dupe de ce jeu », a conclu le représentant. À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

DR Congo: As Conflict Escalates in Eastern Democratic Republic of Congo, Action Against Hunger Warns

28.03.2024 05:40 Country: Democratic Republic of the Congo Source: Action Against Hunger USA DEMOCRATIC REPUBLIC OF CONGO Population: 89.5 million People in Need: 27 million OUR IMPACT People Helped Last Year: 1,856,902 Our Team: 387 employees Program Start: 1996 The escalating conflict in the province of North Kivu in eastern Democratic Republic of the Congo is pushing hundreds of thousands of people at imminent risk of a severe hunger crisis. Action Against Hunger urges United Nations Security Council members gathering today to ensure that the hunger crisis will not worsen and put more lives at risk. The organization calls for the UN Security Council’s Resolution 2417, which condemns the use of hunger as a weapon of war, to be respected. The Resolution also requires the parties of conflict to facilitate humanitarian access and adherence to International Humanitarian Law. Since January 2024, increase in fighting in North Kivu has been characterized by: Indiscriminate targeting of civilians and civilian infrastructure. Militarization of camps for internally displaced people . Movement restrictions on the main supply routes, preventing the delivery of food, essential goods, and humanitarian assistance. In February alone, more than 240,000 people fled to the city of Goma. Families fleeing the conflict are arriving in deplorable nutrition and health conditions. In total, more than 600,000 displaced people are in camps and informal sites around Goma and in need of immediate lifesaving humanitarian assistance. “Since the upsurge of conflict, the nutrition situation of children coming to Action Against Hunger health facilities in Lushagala has worsened, and we have admitted quadruple the number of severely malnourished children under five years old since November 2023. In February, Action Against Hunger received up to 10 new cases per day of severely malnourished children,” explains Florian Monnerie, Action Against Hunger’s Country Director in DRC. Outside Goma and across North Kivu, where there are more than 2.4 million displaced people, the situation is alarming. Civilians are continuously forced to escape violence for days, weeks or months, leaving them with limited options to grow or buy food. Fighting and blockades are preventing humanitarian organizations from providing much needed assistance. Action Against Hunger has been forced to pause activities in Mweso Health Zone in Masisi Territory for several weeks due to intense fighting in the area. Compounded by limited humanitarian access, families and communities have been left behind without lifesaving assistance or protection, further exacerbating the risk of a severe hunger crisis. “Action Against Hunger, along with other humanitarian organizations, urgently calls for the cessation of hostilities and for respect for International Humanitarian Law, allowing for civilians to be protected and for the safe delivery of neutral, impartial aid to people most in need. Immediate action is needed to further prevent the loss of life,” says Monnerie. Action Against Hunger is committed to providing lifesaving assistance in DRC, including nutrition and medical care, water, hygiene, sanitation and psychosocial support. The organization has worked in DRC since 1997 and has programs across North Kivu and displacement sites in Goma.

DR Congo: Security Council Hears Briefing on Democratic Republic of Congo

27.03.2024 21:30 Country: Democratic Republic of the Congo Source: UN Security Council SC/15646 The Security Council met this morning to discuss the situation in the Democratic Republic of the Congo. Briefing the Council were Bintou Keita, Special Representative of the Secretary-General in the Democratic Republic of the Congo and Head of the United Nations Organization Stabilization Mission in the Democratic Republic of the Congo, and Jacquie-Anna, National Technical Secretariat for the Implementation of UNSCR 2250. Briefings Statement by Bintou Keita to come. JACQUIE-ANNA, civil society representative from the National Technical Secretariat for the Implementation of resolution 2250 , said that the Democratic Republic of the Congo is the third country in the world after Finland and Nigeria to have a national action plan to implement resolution 2250 . The secretariat is a new structure that works tirelessly for the implementation of the women, peace and security agenda. Young people and women comprise a large proportion of the population in the Democratic Republic of the Congo and are the most vulnerable to the consequences of war. The secretariat’s mission is to promote young people at the decision-making table, she said, adding: “In a country with a high proportion of young people, ignoring and excluding them would be a suicide.” For two decades, the aggression against the Democratic Republic of Congo by Rwanda — disguised as a rebellion known as the RCD, the CNDP, or the M23 terrorist group — has destroyed everything in its path. This has caused anxiety in young people who have lost all hope. It makes them fall prey to violent extremism and child recruitment. “A youth without education has known nothing but war, violence, and bloodshed,” exposed to abuses in refugee or displaced person camps where they are “stripped of everything”, she said. The Democratic Republic of the Congo has no more future, given that its youth are savagely destroyed by the effects of Rwanda’s war of aggression. She detailed the use of rape and other forms of sexual abuse as a weapon of war by the Rwandan occupation army. The Congolese women in the east of the Democratic Republic of Congo lost their dignity, with thousands of them living with the moral dilemma of having to kill their children who were conceived by rape. “How long will this situation last? How many women will have to be raped in front of their husbands and children, how many young people will have to see their future stolen from them and be recruited into armed groups?” she asked. The international community is good at beautiful speeches and rhetoric — however, “is anyone going to wake up and say no?” Statements The representative of France condemned the resumption of M23 offensives — as well as Rwanda’s support for that group, which must end without delay. The deployment of anti-air systems on the territory of the Democratic Republic of the Congo is “a new threshold crossed”, he observed, also condemning the actions of armed groups in the eastern part of that country. The territorial integrity and sovereignty of the Democratic Republic of the Congo must be respected, and he pointed out that these events have exacerbated the humanitarian situation as another 500,000 people have been displaced in North Kivu since October 2023. Underscoring the importance of dialogue, he expressed support for regional efforts towards this end — especially those held in Angola — and underlined the need for a plan to disarm and demobilize the Democratic Forces for the Liberation of Rwanda. He also condemned attacks against MONUSCO, stressing that those responsible must be held accountable. The representative of Malta, concerned by the alarming escalation of conflicts and displacement in eastern Democratic Republic of the Congo, said armed groups must lay down their weapons. Their sophisticated weaponry also demands the Council’s serious attention. Concerned about attacks on MONUSCO, she called for prioritizing dialogue, including through the Luanda process. Welcoming recent electoral milestones, she pointed to irregularities in that process and noted the increasingly insecure environment. She noted age-verification assessments by the Mission and the United Nations Children’s Fund to prevent recruitment of child soldiers. “This essential endeavour must be sustained,” she said, through close collaboration between the Congolese authorities and UNICEF even after MONUSCO’s departure. Despite the country’s efforts to improve the human rights situation, the lifting of the moratorium on the death penalty is concerning. Any withdrawal of MONUSCO forces must be accompanied by the bolstering of national armed forces, she said, calling for the integration of gender analysis into the transition process, including through collaboration with civil society organizations. The representative of Ecuador voiced concern over the humanitarian and security situation in the country, especially considering the gradual withdrawal of MONUSCO. Spotlighting reports of the use of sophisticated weapons and equipment — evidence of external military support to the M23 — he condemned that these weapons were used against United Nations peacekeepers. As well, the public threats of the M23 against MONUSCO and the dissemination of false information that seeks to discredit the Mission should be condemned. Calling for the immediate and unconditional cessation of hostilities, he reiterated the need for humanitarian corridors to assist the 7 million displaced people in the Democratic Republic of the Congo. On reports of possible war crimes, serious human rights abuses, and sexual and gender-based violence, he underscored that “the perpetrators of these crimes must not go unpunished”. The representative of Sierra Leone, also speaking for Algeria, Guyana and Mozambique, welcomed the holding of presidential, national, provincial legislative and partial communal elections in the Democratic Republic of the Congo on 20 December 2023. He also noted the outcome of such elections, as well as the related appeals process contesting the results, and encouraged all stakeholders to abide by them in the interest of peace and national development. He encouraged national authorities, in the aftermath of elections, to facilitate a process of national reconciliation and to “uphold a governance system that reflects the national aspirations and character of the country”. He then expressed concern over the deteriorating security situation in the eastern part of the Democratic Republic of the Congo, pointing out that prolonged armed violence has created significant challenges to the provision of humanitarian aid. Support for the 2024 humanitarian response plan — which is currently only 14 per cent funded — is crucial to addressing food insecurity and improving access to essential services. Noting the approaching deadline for the completion of phase one of MONUSCO’s withdrawal — 30 April 2024 — he emphasized the importance of establishing a strong State presence in all areas from which the Mission will withdraw. “This is critical to avoid creating a security vacuum and to effectively administer these areas,” he said. Also stressing the need for the deployment of well-trained and equipped national defence and security forces to areas currently covered by MONUSCO, he stressed that the absence of these and other complementary measures “would only worsen the security and humanitarian situation in the DRC, as was the case with the withdrawal of the East African Community Regional Force”. Further, he expressed concern over the use of increasingly sophisticated weaponry by armed groups and demanded the cessation of any support by any external party to such groups. Among other points, he stressed the significance of maintaining and enforcing sanctions against those threatening the peace, security or stability of the Democratic Republic of the Congo. The representative of China expressed concern about the escalating violence and border security incidents resulting in a large number of civilian casualties and displacement. Urging M23 and other armed groups to immediately stop fighting, he stressed the importance of dialogue and called on the international community to step up humanitarian assistance. Countries of the Great Lakes region share a common interest in maintaining peace and stability in eastern Democratic Republic of the Congo, he pointed out, adding that the international community should support their efforts to strengthen dialogue and manage conflicts. Highlighting in particular the mediation efforts made by Angola and Burundi, he said the United Nations should follow the approach of African solutions to African problems. Underlining the role of the Special Envoy for the Great Lakes region, he called for more cooperation between the SADC Mission to the Democratic Republic of the Congo and MONUSCO while expressing support for the latter’s disengagement plan. The representative of the United States observed that the aggressive military incursion into the eastern Democratic Republic of the Congo by the UN-sanctioned M23 has put the Mission’s uniformed and civilian personnel under immense strain. Washington, D.C., supports MONUSCO’s peacekeepers who risk their lives daily to protect civilians and combat armed groups. He further condemned M23’s appalling human rights abuses — including sexual and gender-based violence — against civilians. The UN should immediately engage the Rwandan Government at the highest levels to underscore the importance of peacekeeper safety and security and re-evaluate Rwanda’s credibility as a constructive participant in peacekeeping. He also expressed concern about the capacity of the Congolese Armed Forces and national police to fill the security void, especially as violence in North Kivu threatens to spread further. The representative of the Republic of Korea urged all armed groups — particularly M23 — to immediately cease their offensive in the eastern part of the Democratic Republic of the Congo. At the same time, all parties to the conflict must engage constructively in diplomatic dialogue to find a negotiated solution, and regional efforts — such as the Nairobi and Luanda processes — should be revitalized. He also condemned attacks targeting MONUSCO positions and assets. While reiterating that the primary responsibility for the safety of UN personnel rests with host States, he urged the Mission to continue its strategic communications with local communities to effectively address the sophisticated disinformation campaigns that fuel these attacks. Noting over 400 human rights violations predominantly linked to the conflict were reported monthly in 2023, and 6 million individuals have been displaced in the eastern provinces, he said: “The escalating human rights and humanitarian crises demand urgent attention.” Further, he commended the Mission’s role in supporting the electoral process, including through the delivery of electoral materials. The representative of the Russian Federation, expressing concern over the escalation involving M23, stated that offensive action by that group must cease. He also condemned the shelling of population centres and camps for the internally displaced and called for the unblocking of land routes to Goma. Emphasizing that the situation in the eastern part of the Democratic Republic of the Congo directly impacts that in the Great Lakes Region, he said that settling the crisis is in regional countries’ interest. However, only political decisions will create genuine conditions for lasting stabilization. To that end, he urged intensified mediation efforts to overcome tensions between Kinshasa and Kigali and called for the cessation of “any kind of State interaction with illegal armed groups”. Adding that MONUSCO’s presence is an important stabilizing factor, he said — in light of its upcoming withdrawal — that, while a security vacuum cannot be allowed, the timetable the Council established must be followed. The representative of the United Kingdom urged all parties to immediately end attacks on peacekeeping troops and deconflict activities to allow MONUSCO to fulfil its mandate. He warned that the Mission’s withdrawal from South Kivu risks leaving a security vacuum, urging the Government of the Democratic Republic of the Congo to protect the civilian population, which is increasingly vulnerable to armed group attacks. He also condemned the actions of all armed groups, calling on external actors to end their support for violent armed groups in that country, including M23, whose activities have resulted in mass civilian displacement. “Without serious efforts on all sides to de-escalate and end hostilities, the devastating humanitarian impact of the conflict will continue,” he cautioned, noting that London has pledged $126 million to be delivered through a three-year humanitarian programme to address this enormous need. The representative of Switzerland condemned the recent attack on MONUSCO and wished a speedy recovery to the injured peacekeepers. Noting “incessant attacks by the ADF, CODECO and Zaire and ongoing clashes between the FARDC and the M23,” she said the humanitarian crisis continues to worsen. Only a political solution can lead to lasting peace, she said, expressing concern about the possible transformation of the conflict in eastern Democratic Republic of the Congo to a wider regional conflict. Calling on parties to resume negotiations, she welcomed the efforts made within the framework of the Luanda process. Calling on Rwanda to withdraw support to the M23, she highlighted that group’s change of tactics in North Kivu and said all efforts must be undertaken to protect the civilian population there. While the country has the primary responsibility to protect its civilians, it is also obliged to protect United Nations peacekeepers and humanitarian workers, she noted. The representative of Slovenia said that the “alarming” escalation in the eastern part of the country is adding to insecurity and destabilization in the wider Great Lakes region. He condemned the M23 offensive in North Kivu, especially around Saké and Goma, stressing that “no military action can resolve the conflict”. M23 must immediately cease hostilities and withdraw from occupied territories, in line with the Luanda road map, and all States must cease support to armed groups. Given the escalating security situation in North Kivu, the withdrawal of MONUSCO requires strategic planning. A safe, orderly, responsible, gradual and sustainable withdrawal that maintains a protective environment for civilians must remain the focus of the ongoing partnership between the host country and the UN. Synchronizing the deployment of Congolese national security forces with MONUSCO’s withdrawal is critical to ensure a seamless transition. He also pointed out that the withdrawal should be based on the prevailing conditions on the ground and the ability of national forces to assume responsibility for protecting civilians, especially women and children. The representative of Japan, Council President for March, spoke in her national capacity to express regret over reports of the entry of large quantities of sophisticated weapons into the theatre of conflict, as well as of the alleged presence of disguised foreign troops. “Ongoing support of any kind, by any State, to M23 and any other armed groups must be stopped now,” she underscored, as it only exacerbates insecurity and increases the possibility of “all-out regional conflict”. Noting that the worsening security, human-rights and humanitarian situation in the eastern part of the Democratic Republic of the Congo is making it more challenging to conduct a gradual, responsible and sustainable withdrawal of MONUSCO, she stressed that the concurrent establishing of effective State authority is essential to avoid any security vacuum and ensure the rule of law. On that, she reported that her country continues to support the Government’s efforts to develop community policing.

DR Congo: Femmes Dynamiques pour le Progrès Social : Rapport Annual 2023

27.03.2024 21:30 Country: Democratic Republic of the Congo Sources: Education Cluster, Save the Children, UN Children's Fund Please refer to the attached file. PREAMBULE Depuis plus de deux décennies, la province De l’Ituni fait face à des guerres et conflits armés à répétition causés par l’activisme des groupes armés nationaux et étrangers qui sont à la base des déplacements massifs interne des populations majoritairement des femmes et enfants à travers tous les cinq territoires de la province. En septembre 2022 et 2023, on a assisté à une nouvelle vague causée par de nouveaux affrontements entre l’armée régulière et les groupes armes actifs ayant été à la base des déplacements massifs de la population du territoire de Djugu, Mahagi, Mambasa et Irumu pour s’installer dans différents groupements et villages estimés sécurisés dans la ville de Bunia, Aru, Mambasa centre, Mahagi centre, etc. pour leur sécurité qui vivent dans les sites de déplacés et dans les familles d’accueil exposés aux différentes épidémies. Ces déplacements de population ont impacté négativement la vie socioéconomique des populations déplacées et hôtes en freinant l’accès facile aux services sociaux de base et en particulier, l’accès des enfants à l’éducation. Selon les statistiques partagées par les Sous Divisions Educationnelles, environ 70 % des écoles occupées par les déplacés avec comme conséquence la destruction des salles des classes et l’usage des pupitres comme de bois de chauffe. Ces données estiment qu’environ 45 % des élevés de la population hôte avaient repris le chemin de l’école mais dans des conditions plus déplorables car les salles des classes sont vidées des pupitres, tables, tableau etc. Au 31 septembre 2023, la province a enregistré 1.583.480 personnes déplacés internes de 24 derniers mois et 686,675 retournés soit un total de 2, 270,155 personnes affectés par les crises représentant ainsi 1,047,921 enfants en âge scolaire de 6 à 17 ans affectés dont seuls 5% d’enfants en âge scolaire affectés par la crise sont couverts par les interventions d’éducation d’urgence. Selon les données statistiques du cluster Education Ituri, dans la province de l’Ituri, de janvier en Juillet 2023, 15 écoles ont été attaquées, 185 salles de classe ont été détruites dont 12 pour causes naturelle et 89 Ecoles ont été fermées à la suite des attaques et des déplacements des populations ; ce qui représente un total de 43,006 enfants dont 20,547 filles affectés par ces attaques et destruction durant la période. C’est dans ce contexte que sont venues s’ajouter les différentes épidémies notamment l’Ebola, la rougeole, le choléra et la pandémie Covid-19. Ces différentes épidémies ont fragilisé davantage le tissu social qui était déjà très atteint par la précarité économique dont fait face la population de l’ITURI et ont aggravé la vulnérabilité des enfants. Les personnes vulnérables notamment les enfants/adolescents sont exposés aux conséquences de Covid-19 et d’une des épidémies de la MVE les plus meurtrières que le pays n’a jamais connues auparavant. Les enfants sont particulièrement touchées par toute cette situation. C’est dans ce contexte assez complexe, qui accentue la crise humanitaire avec les conséquences néfastes et variées sur les enfants et les femmes, c’est pourquoi FEDYPROS s’engage à donner ses contributions pour apporter une réponse à cette situation alarmante.

DR Congo: CVA for CAAFAG case study - DRC

27.03.2024 21:30 Country: Democratic Republic of the Congo Source: Save the Children Please refer to the attached Infographic. This program summary infographic gathers key programmatic data from Save the Children CVA operations in the DRC between October 2022 and October 2023, which aimed to assess and highlight the impact that CVA has on child protection outcomes, with a specific focus on children associated with armed groups/forces . Starting with an overview of the program and key take-aways, it continues with a presentation of key CVA parameters around community engagement, targeting and selection, risk management and transfer value calculations. It then concludes with the main findings on CVA utilization, basic needs coverage and coping strategies as well as on child protection outcomes. This document complements the about the same intervention as well as

DR Congo mission chief says humanitarian disaster ‘unfolding before our very eyes’

27.03.2024 21:30 Country: Democratic Republic of the Congo Source: UN News Centre Insecurity in the volatile eastern Democratic Republic of the Congo has worsened since the end of recent elections, UN Special Representative Bintou Keita told the Security Council on Wednesday. Ms. Keita, who also heads the UN peacekeeping mission in the country, , sounded the alarm over the humanitarian disaster “unfolding before our very eyes”. More than seven million people in the country are displaced, particularly due to the operations of armed groups such as the M23 and the Allied Defense Forces across the eastern provinces of North Kivu, South Kivu and Ituri. “As this Council has regularly reiterated, echoed by a recent statement of the Peace and of the African Union, all foreign forces illegally operating on DRC’s territory need to withdraw, and national and foreign armed groups, such as the ADF and FDLR, need to be disarmed,” she said. Security reform a priority Ms. Keita presented the , which covers political, security, human rights and humanitarian developments in the DRC over the past three months. She said the presidential, national, and provincial legislative elections held in December were largely peaceful, despite major logistical challenges. President Félix Tshisekedi secured a second term in office and announced that reform of the security and defense sector would be one of his main priorities. Negotiations around the formation of a new government are underway. Tensions and atrocities However, the security situation in the east deteriorated further following December’s polls, she said, with the M23 making significant advances and expanding its territory to unprecedented levels. This has resulted in an even more disastrous humanitarian situation, with internal displacement reaching unparalleled numbers. The reporting period also saw Angola mediating in the wake of regional tensions between the DRC and Rwanda, and the start of the deployment of the Southern Africa Mission to the DRC to North Kivu. Although the M23 crisis has drawn a great deal of attention, Ms. Keita highlighted atrocities committed by other groups, such as ADF, particularly on the border between North Kivu and Ituri. Almost 200 people have been killed there since the beginning of the year, she said, noting that insecurity in Ituri is fueled by the actions of four militias - CODECO, Zaire, FRPI and FPIC – as well as the ADF. South Kivu has also seen a resurgence of tensions, driven by armed groups and inter-community rivalry. Frequent rumours about the presence of M23 elements, and the extension of the conflict from North Kivu towards the south, have further compounded the situation. An escalation of tensions between Rwanda and Burundi, which led to the closing of their border by the Burundian authorities, was another issue that could lead to destabilization of the province and the region as a whole, she added. Protecting civilians To protect civilians, MONUSCO and the Congolese army have continued joint operations in Ituri and North Kivu, and strengthened a defensive operation known as “Springbok” in efforts to protect areas in the vicinity of Goma, the North Kivu capital, and nearby Sake. Ms. Keita said UN peacekeepers have come under direct and indirect fire “almost on a daily basis”. Recently, mortar fire from M23-occupied positions landed on MONUSCO bases in Sake, wounding eight peacekeepers and six civilian staff, which she condemned. The M23 also managed to occupy all former positions held by East African forces, which withdrew completely in January after more than a year in place, allowing the group to move further south to encircle Goma and Sake. In the meantime, deployment of SAMIDRC continues and troops have begun providing assistance to the Congolese forces. Waves of displacement Turning to the humanitarian situation, Ms. Keita said the situation is in particular due to the escalation of the M23 crisis in North Kivu as well as the prolonged armed violence in Ituri and South Kivu. Some 7.1 million people are internally displaced, according to the UN humanitarian affairs office, , or 800,000 more since she last briefed the Council three months ago. Furthermore, 23.4 million Congolese are facing hunger and malnutrition, one in four, making the DRC the country which is most affected by food insecurity. Waves of internally displaced persons continue to arrive in Goma and the surrounding area. As of last month, more than 104 displacement sites were recorded around the city alone, hosting more than 630,000 people. Record spike in gender-based violence “Cases of gender-based violence and sexual exploitation have also reached new records. In January 2024 alone, 10,400 cases of gender-based violence were reported across the country, a much higher increase than in previous years,” she added. Ms. Keita urged the international community to address the humanitarian disaster. However, she noted that the $2.6 billion humanitarian response plan for the DRC this year is only around 14 per cent funded.

DR Congo: Le musicien Innoss'b s'associe au PAM pour plaider en faveur de la nutrition et de l'éduca

27.03.2024 04:00 Country: Democratic Republic of the Congo Source: World Food Programme KINSHASA – Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies accueille le musicien congolais Innoss'B en tant que soutien de haut niveau pour la promotion de repas sains et d'une meilleure nutrition en République démocratique du Congo . Cette collaboration intervient à un moment crucial où le pays est confronté à une forte insécurité alimentaire et à la malnutrition. Innoss'B, né Innocent Balume, est un artiste dynamique et innovant originaire de Goma, qui a eu un impact significatif sur la musique africaine. Reconnu pour son mélange unique d'afrobeat, de R&B et de rythmes traditionnels congolais, Innoss'B a acquis une renommée internationale en tant que pionnier de l'industrie musicale. "Je crois au pouvoir de la musique et de la culture pour apporter des changements positifs. Mon partenariat avec le PAM me permet de contribuer à la résolution des problèmes cruciaux de nutrition et d'éducation dans mon pays. Ensemble, nous pouvons avoir un impact significatif sur la vie des jeunes", a déclaré Innoss'B. Grâce à ce partenariat, le PAM entend tirer parti de l'influence d'Innoss'B auprès des jeunes pour les sensibiliser à l'importance d'une alimentation saine, des repas scolaires et des stratégies de lutte contre la malnutrition dans le pays. Innoss'B partage également un lien personnel avec la directrice exécutive du PAM, Cindy McCain, qu'il a rencontré à l'âge de 13 ans, lors de sa tournée humanitaire à Goma en 2011 et 2012. Ils ont également collaboré à diverses initiatives caritatives et de collecte de fonds aux États-Unis pour soutenir la crise humanitaire dans l'est de la RDC. "Le dévouement d'Innoss'B à la construction d'un avenir meilleur pour les populations de la République démocratique du Congo est une véritable source d'inspiration", a déclaré la directrice exécutive. "Depuis notre première rencontre il y a 14 ans à Goma, je suis très fière de voir tout ce qu'il a accompli en tant qu'artiste et humanitaire. Je suis ravi de l'accueillir dans l'équipe du PAM. Avec Innoss’B à bord, nous pouvons avoir un impact réel dans la lutte contre la faim et la malnutrition en RDC". "Nous sommes ravis de nous associer à Innoss'B et d'exploiter le pouvoir de la musique pour promouvoir le potentiel remarquable de la RDC et de son peuple. En unissant nos forces, nous pouvons inspirer des actions positives et relever les défis urgents de la malnutrition et de l'insécurité alimentaire", a déclaré Peter Musoko, directeur pays du PAM en RDC. Alors que le PAM poursuit ses efforts pour améliorer la sécurité alimentaire, la collaboration avec Innoss'B ajoute une voix vibrante et influente à la campagne. Cependant, l'organisation insiste sur le besoin constant de financement, confronté à un déficit budgétaire de 548,5 millions de dollars au cours des six prochains mois pour répondre aux demandes humanitaires croissantes dans le pays. Note aux rédacteurs: Photos disponibles et Videos # Le Programme alimentaire mondial des Nations unies est la plus grande organisation humanitaire au monde. Il sauve des vies dans les situations d'urgence et utilise l'aide alimentaire pour ouvrir la voie à la paix, à la stabilité et à la prospérité pour les personnes qui se remettent d'un conflit, d'une catastrophe ou de l'impact du changement climatique. Suivez-nous sur X, anciennement Twitter sur @wfp_fr et @WFPDRC CONTACT Pour plus d'informations, veuillez contacter (email: prénom.nom@wfp.org Shelley Thakral, WFP/DRC, Mob. +916309927371 Tomson Phiri, WFP/Johannesburg. Mob. +27810263792

United Nations Organization Stabilization Mission in the Democratic Republic of the Congo - Report o

27.03.2024 04:00 Country: Democratic Republic of the Congo Source: UN Security Council Please refer to the attached files. I. Introduction 1. The present report, submitted pursuant to paragraph 47 of Security Council resolution , covers developments in the Democratic Republic of the Congo from 1 December 2023 to 19 March 2024. It describes the progress and challenges in the implementation of the mandate of the United Nations Organization Stabilization Mission in the Democratic Republic of the Congo . II. Political developments 2. The political dynamics during the reporting period were marked by the organization of the presidential, national, provincial legislative and partial communal elections, amid logistical, technical and security challenges. The Independent National Electoral Commission opened the voting process on 20 December, in line with the Constitution, but extended voting operations for several days to compensate for delays. The Commission, the Government, representatives of the political majority, opposition and civil society, as well as some national and international electoral observation missions acknowledged cases of violence, including against women, and alleged irregularities, such as insufficient or malfunctioning voting machines, incomplete electoral lists and fraud. On 5 January, the Commission shared the preliminary conclusions of its investigations during voting operations, which lead to the cancellation of the results of the legislative elections in Masimanimba and Yakoma and the cancellation of votes cast for 82 candidates, including 15 women. National elections were not held in the territories of Masisi, Rutshuru and Kwamouth owing to the security situation. Despite calls from several presidential candidates, including Moïse Katumbi, to cancel the election process citing widespread irregularities, the Constitutional Court dismissed these requests as unfounded. 3. On 9 January, the Constitutional Court confirmed the re-election of Félix Tshisekedi as President, with 73.47 per cent of the votes, followed by Moïse Katumbi with 18 per cent of the votes. According to the provisional results legislative elections announced by the of the Independent National Electoral Commission, the political platform Union sacrée de la nation representing President Tshisekedi received around 450 of the 500 seats in the National Assembly. Women’s representation is at 13.2 per cent of seats, representing a slight increase from 10.3 per cent during the 2018–2023 legislature term. Union sacrée de la nation candidates also dominated the provincial and partial communal elections. On 12 March, the Constitutional Court delivered its verdict on the appeals contesting the results of the national legislative elections of 20 December. Reportedly, of the 1,123 files received, the Constitutional Court deemed 43 cases admissible and founded, prompting some stakeholders, including from the political majority, to denounce the decision of the Court as being politicized. On 20 January, Félix Tshisekedi was sworn in for his second presidential term in the presence of 18 Heads of State. 4. On 7 February, the President appointed the Secretary General of Union pour la démocratie et le progrès social, Augustin Kabuya, tasked with consulting political parties, groupings and personalities represented in the National Assembly to inform the composition of the new Government. On 20 February, the Prime Minister, Jean-Michel Sama Lukonde, presented his resignation letter to the President to take up his mandate as a member of the National Assembly, prompting the resignation of the entire Government. The President, however, asked the outgoing Government to continue its duties until the formation of a new Government. 5. During and after the election campaign, tensions and clashes between the Union pour la démocratie et le progrès social and the political party representing Moïse Katumbi Ensemble pour la République, emerged along community lines between Kasaians and Katangese communities. On voting day, two women, an activist of Ensemble pour la République and the Chair of the local branch of the Independent National Electoral Commission were separately assaulted and stripped naked by several men around polling stations in the Provinces of Kasai Oriental and Lomami, respectively. In response, on 19 January, the Minister of Gender, Family and Children adopted the road map for the prevention and response to electoral violence against women involved in politics for the 2024–2028 electoral cycle. 6. During the electoral process, the good offices of MONUSCO facilitated dialogue between relevant national and international stakeholders and promoted the safe, meaningful and constructive participation of women, youth and Indigenous People, as well as initiatives against hate speech, political intolerance and gender-based violence. The Mission encouraged candidates dissatisfied with election outcomes to pursue legal and peaceful means and explore alternatives to continue their civic and political participation, considering the upcoming senatorial, gubernatorial and local elections. MONUSCO supported civil society and candidates to advocate against gender-based violence, focusing on the protection of female candidates and observers, and ensured those messages were extensively promoted on social media. 7. At the request of the Government, MONUSCO deployed 131,302 tons of electoral material and 101 Independent National Electoral Commission personnel and recovered 14,141 tons of material and 226 personnel between 4 December 2023 and 4 January 2024. 8. Tensions between the Democratic Republic of the Congo and Rwanda were marked by increasingly hostile rhetoric, mutual accusations of the use of armed groups as proxies and deadly cross-border incidents. During a campaign rally on 18 December, President Tshisekedi declared that he would seek authorization from Parliament to declare war on Rwanda should the latter not stop supporting the Mouvement du 23 mars . On 18 February, in a press release, the Ministry of Foreign Affairs of Rwanda expressed its concern about the abandonment of the Luanda and Nairobi Processes by the Democratic Republic of Congo, adding that Rwanda had taken measures to degrade the offensive air capabilities of the Democratic Republic of the Congo. 9. Tensions also flared up between Burundi and Rwanda following attacks by Résistance pour un État de droit au Burundi in Burundi in December. On 21 January, following the decision by Burundi to close its border with Rwanda on 11 January, the President of Burundi, Evariste Ndayishimiye, accused Rwanda of supporting the RED Tabara armed group based in South Kivu. The following day, the Government of Rwanda deplored the “inflammatory statements” by President Ndayishimiye. 10. Following the public announcement by the former president of the Independent National Electoral Commission, Corneille Nangaa, of the creation of the politicomilitary movement, Alliance Fleuve Congo , on 15 December in Nairobi, in the presence of the political leader of M23, Bertrand Bisimwa, the Democratic Republic of the Congo recalled its ambassador from Kenya and the United Republic of Tanzania, which hosts the headquarters of the East African Community. 11. On 16 and 22 January, respectively, the Secretary of State of the United States of America, Antony Blinken, met with the President of Rwanda, Paul Kagame, and President Tshisekedi in support of the Nairobi and Luanda processes. Following the mini-summit on the security situation in the Democratic Republic of the Congo convened by the President of Angola, João Lourenço Gonçalves, in his capacity as Chairperson of the Southern African Development Community, on 16 February and on the sidelines of the thirty-seventh African Union Summit in Addis Ababa, with the participation of President Kagame and President Tshisekedi, President Lourenço met separately on 27 February, in Luanda, with President Tshisekedi, who agreed to meet President Kagame under certain conditions, including the withdrawal of Rwandan troops from Congolese territory, the cessation of hostilities and the cantonment of M23. On 11 March, President João Lourenço received President Kagame in Luanda. Following the meeting, the Foreign Minister of Angola, Tete António, announced that a meeting between the presidents of the Democratic Republic of the Congo and Rwanda could take place soon. The African Union Peace and Security Council, held a virtual meeting on 4 March to discuss the situation in eastern Democratic Republic of the Congo. In its communiqué, the Council endorsed the Southern African Development Community Mission in the Democratic Republic of the Congo, which started to deploy in Goma on 15 December, while stressing the need to implement the outcome of the quadripartite summit of the East African Community, the Economic Community of Central African States, the International Conference on the Great Lakes and the Southern African Development Community, under the auspices of the African Union, held on 27 June 2023, in Luanda.

DR Congo: Rapport du Secrétaire général sur la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la s

27.03.2024 04:00 Country: Democratic Republic of the Congo Source: UN Security Council Please refer to the attached file. I. Introduction 1. Le présent rapport, soumis en application du paragraphe 47 de la résolution du Conseil de sécurité, porte sur les faits nouveaux qui se sont produits en République démocratique du Congo du 1er décembre 2023 au 19 mars 2024. Il rend compte des progrès accomplis et des difficultés rencontrées dans l’exécution du mandat de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo . II. Évolution de la situation politique 2. La dynamique politique au cours de la période considérée a été marquée par l’organisation des élections présidentielles, des élections législatives nationales et provinciales et des élections communales partielles, dans un contexte fait d’enjeux logistiques, techniques et en matière de sécurité. La Commission électorale nationale indépendante a ouvert le scrutin le 20 décembre, conformément à la Constitution, mais a prolongé les opérations de vote durant plusieurs jours pour compenser les retards pris. La Commission, le Gouvernement et les représentants de la majorité politique, de l’opposition et de la société civile, ainsi que certaines missions d’observation électorale nationales et internationales ont reconnu que des cas de violence s’étaient produits, notamment à l’encontre de femmes, ainsi que des irrégularités présumées, telles que le nombre insuffisant ou le mauvais fonctionnement des machines à voter, des listes électorales incomplètes et des fraudes. Le 5 janvier, la Commission a fait connaître les conclusions préliminaires des enquêtes qu’elle a menées durant les opérations de vote, ce qui a conduit à l’annulation des résultats des élections législatives à Masimanimba et Yaloma et à l’annulation des suffrages exprimés en faveur de 82 candidats, dont 15 femmes. Les élections nationales ne se sont pas tenues dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Kwamouth en raison de la situation en matière de sécurité. En dépit des appels à l’annulation des votes lancés par plusieurs candidats à la présidence, dont Moïse Katumbi, qui ont invoqué des irrégularités généralisées, la Cour constitutionnelle a rejeté ces demandes considérées comme infondées. 3. Le 9 janvier, la Cour constitutionnelle a confirmé la réélection de Félix Tshisekedi à la présidence, avec 73,47 % des voix, suivi de Moïse Katumbi, qui a recueilli 18 % des voix. Selon les résultats provisoires des élections législatives annoncés par la Commission électorale nationale indépendante, la plateforme politique Union sacrée de la nation représentant le Président Tshisekedi a obtenu environ 450 des 500 sièges de l’Assemblée nationale. Les femmes occupent 13,2 % des sièges, soit une légère augmentation par rapport aux 10,3 % du mandat législatif 2018-2023. Les candidats de l’Union sacrée de la nation ont également dominé les élections provinciales et communales partielles. Le 12 mars, la Cour constitutionnelle a rendu son verdict concernant les appels contestant les résultats des élections législatives nationales du 20 décembre. Selon les informations, sur les 1 123 dossiers soumis, la Cour constitutionnelle en aurait considéré 43 comme étant recevables et fondés, ce qui a poussé certaines parties prenantes, y compris au sein de la majorité politique, à dénoncer la décision de la Cour comme étant politisée. Le 20 janvier, Félix Tshisekedi a prêté serment pour son deuxième mandat présidentiel en présence de 18 chefs d’État. 4. Le 7 février, le Président a nommé le Secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social, Augustin Kabuya, et l’a chargé de consulter les parties, groupes et personnalités politiques représentés à l’Assemblée nationale afin de déterminer la composition du nouveau Gouvernement. Le 20 février, le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde a présenté sa lettre de démission au Président afin d’assumer son mandat en tant que membre de l’Assemblée nationale, entraînant la démission de l’ensemble du Gouvernement. Le Président a toutefois demandé au Gouvernement sortant de poursuivre ses activités jusqu’à la formation d’un nouveau gouvernement. 5. Pendant et après la campagne électorale, des tensions et des heurts intercommunautaires entre l’Union pour la démocratie et le progrès social d’une part et le parti politique représentant Moïse Katumbi, Ensemble pour la République, d’autre part, ont surgi entre les communautés du Kasaï et celles du Katanga. Le jour du scrutin, deux femmes, une militante d’Ensemble pour la République et la présidente de la branche locale de la Commission électorale nationale indépendante, ont été agressées séparément et déshabillées par plusieurs hommes aux abords de bureaux de vote dans les provinces du Kasaï oriental et du Lomami, respectivement. À la suite de ces incidents, le 19 janvier, la Ministre du genre, de la famille et de l’enfant a adopté la feuille de route pour la prévention et la réponse à la violence électorale contre les femmes engagées dans la politique pour le cycle électoral 2024 - 2028. 6. Au cours du processus électoral, les bons offices de la MONUSCO ont facilité le dialogue entre les parties prenantes nationales et internationales concernées et encouragé la participation en toute sécurité, véritable et constructive des femmes, des jeunes et des peuples autochtones, ainsi que des initiatives contre les discours de haine, l’intolérance politique et la violence fondée sur le genre. La Mission a encouragé les candidats mécontents des résultats des élections à recourir à des moyens légaux et pacifiques et à explorer d’autres solutions pour continuer à participer à la vie civique et politique, compte tenu des élections aux postes de sénateur et de gouverneur, ainsi que des élections locales, à venir. La MONUSCO a encouragé la société civile et les candidats à plaider contre la violence fondée sur le genre, en mettant l’accent sur la protection des candidates et des observatrices, et a fait en sorte que ces messages soient largement diffusés sur les médias sociaux. 7. À la demande du Gouvernement, la MONUSCO a déployé 131 302 tonnes de matériel électoral et 101 membres de la Commission électorale nationale indépendante et récupéré 14 141 tonnes de matériel et 226 membres du personnel entre le 4 décembre 2023 et le 4 janvier 2024. 8. Les tensions entre la République démocratique du Congo et le Rwanda ont été marquées par une rhétorique de plus en plus hostile, des accusations mutuelles concernant l’utilisation de groupes armés comme supplétifs et des incidents transfrontaliers meurtriers. Le 18 décembre, lors d’un rassemblement électoral, le Président Tshisekedi a déclaré qu’il demanderait au Parlement l’autorisation de déclarer la guerre au Rwanda si ce dernier ne mettait pas fin à son soutien au M23. Le 18 février, dans un communiqué de presse, le Ministère des affaires étrangères du Rwanda a jugé préoccupant l’abandon des processus de Luanda et de Nairobi par la République démocratique du Congo, ajoutant que le Rwanda avait pris des mesures pour dégrader les capacités aériennes offensives de la République démocratique du Congo. 9. Des tensions ont également éclaté entre le Burundi et le Rwanda à la suite des attaques menées en décembre par Résistance pour un État de droit au Burundi au Burundi. Le 21 janvier, suite à la décision du Burundi de fermer sa frontière avec le Rwanda le 11 janvier, le Président du Burundi, Evariste Ndayishimiye, a accusé le Rwanda de soutenir le groupe armé RED Tabara basé dans le Sud-Kivu. Le lendemain, le Gouvernement rwandais a déploré les « déclarations incendiaires » du Président Ndayishimiye. 10. Suite à l’annonce publique par l’ancien Président de la Commission électorale nationale indépendante, Corneille Nangaa, de la création du mouvement politicomilitaire Alliance Fleuve Congo , le 15 décembre à Nairobi, en présence du dirigeant politique du M23, Bertrand Bisimwa, la République démocratique du Congo a rappelé ses ambassadeurs au Kenya et en République-Unie de Tanzanie, laquelle accueille le siège de la Communauté de l’Afrique de l’Est. 11. Les 16 et 22 janvier, respectivement, le Secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a rencontré le Président du Rwanda, Paul Kagame, et le Président Tshisekedi pour soutenir les processus de Nairobi et de Luanda. À la suite du mini-sommet sur la situation en matière de sécurité en République démocratique du Congo, organisé par le Président de l’Angola, João Lourenço Gonçalves, en sa qualité de Président de la Communauté de développement de l’Afrique australe , le 16 février, en marge du trente-septième Sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, avec la participation du Président Kagame et du Président Tshisekedi. Le Président Lourenço a rencontré séparément, le 27 février, à Luanda, le Président Tshisekedi, qui a accepté de rencontrer le Président Kagame sous certaines conditions, notamment le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais, la cessation des hostilités et le cantonnement du M23. Le 11 mars, le Président João Lourenço Gonçalves a reçu le Président Kagame à Luanda. Après cette rencontre, le Ministre des affaires étrangères de l’Angola, Tete António, a annoncé qu’une réunion entre les Présidents de la République démocratique du Congo et du Rwanda pourrait avoir lieu prochainement. Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a tenu une réunion virtuelle le 4 mars pour discuter de la situation dans l’est de la République démocratique du Congo. Dans le communiqué issu de cette réunion, le Conseil a approuvé la mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe dans l’est de la République démocratique du Congo, qui a commencé à se déployer à Goma le 15 décembre, tout en insistant sur la nécessité d’appliquer les décisions issues du sommet quadripartite de la Communauté de l’Afrique de l’Est, de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs et de la Communauté de développement de l’Afrique australe, organisé le 27 juin 2023 à Luanda sous les auspices de l’Union africaine.

DR Congo: Informe del Secretario General sobre la Misión de Estabilización de las Naciones Unidas en

27.03.2024 04:00 Country: Democratic Republic of the Congo Source: UN Security Council Please refer to the attached file. I. Introducción 1. Este informe, presentado de conformidad con el párrafo 47 de la resolución del Consejo de Seguridad, abarca los acontecimientos ocurridos en la República Democrática del Congo entre el 1 de diciembre de 2023 y el 19 de marzo de 2024. En él se describen los avances y las dificultades registrados en el cumplimiento del mandato de la Misión de Estabilización de las Naciones Unidas en la República Democrática del Congo . II. Acontecimientos políticos 2. La dinámica política durante el período sobre el que se informa estuvo marcada por la organización de elecciones legislativas presidenciales, nacionales y provinciales, y elecciones comunales parciales, en medio de dificultades logísticas, técnicas y de seguridad. La Comisión Electoral Nacional Independiente abrió el proceso de votación el 20 de diciembre, de acuerdo con la Constitución, pero amplió el período de votación varios días para compensar los retrasos. La Comisión, el Gobierno, representantes de la mayoría política, la oposición y la sociedad civil, así como algunas misiones de observación electoral nacionales e internacionales, reconocieron casos de violencia, en particular contra mujeres, y presuntas irregularidades, como máquinas de votación insuficientes o que funcionaban mal, listas electorales incompletas y fraude. El 5 de enero, la Comisión compartió las conclusiones preliminares de sus investigaciones durante las operaciones de votación, lo que provocó la anulación de los resultados de las elecciones legislativas en Masimanimba y Yakoma y la anulación de los votos emitidos para 82 candidatos, entre ellos 15 mujeres. No se celebraron elecciones nacionales en los territorios de Masisi, Rutshuru y Kwamouth debido a la situación de seguridad. A pesar de los llamamientos de varios candidatos presidenciales, entre ellos Moïse Katumbi, para que se cancelara el proceso electoral alegando irregularidades generalizadas, el Tribunal Constitucional desestimó estas peticiones por considerarlas infundadas. 3. El 9 de enero, el Tribunal Constitucional confirmó la reelección de Félix Tshisekedi como Presidente, con el 73,47 % de los votos, seguido de Moïse Katumbi con el 18 %. Según los resultados provisionales de las elecciones legislativas anunciados por la Comisión Electoral Nacional Independiente, la plataforma política Unión Sagrada de la Nación que representaba al Presidente Tshisekedi obtuvo unos 450 de los 500 escaños de la Asamblea Nacional. Las mujeres ocupan el 13,2 % de los escaños, lo que supone un ligero aumento respecto al 10,3 % de la legislatura 2018-2023. Los candidatos de Unión Sagrada de la Nación también dominaron las elecciones comunales parciales y las elecciones provinciales. El 12 de marzo, el Tribunal Constitucional se pronunció sobre los recursos que se presentaron contra los resultados de las elecciones legislativas nacionales del 20 de diciembre. Según se informa, de las 1.123 denuncias recibidas, el Tribunal Constitucional consideró admisibles y fundadas 43, lo que llevó a algunas partes interesadas, incluidas las de la mayoría política, a denunciar que la decisión del Tribunal estaba politizada. El 20 de enero, Félix Tshisekedi juró su segundo mandato presidencial en presencia de 18 Jefes de Estado. 4. El 7 de febrero, el Presidente nombró al Secretario General de la Unión para la Democracia y el Progreso Social, Augustin Kabuya, y le encargó que consultara con los partidos políticos, las agrupaciones y las personalidades de la Asamblea Nacional para establecer la composición del nuevo Gobierno. El 20 de febrero, el Primer Ministro, Jean-Michel Sama Lukonde, presentó su carta de dimisión al Presidente para asumir su mandato como miembro de la Asamblea Nacional, lo que provocó la dimisión de todo el Gobierno. No obstante, el Presidente pidió al Gobierno saliente que continuara con sus funciones hasta la formación del nuevo Gobierno. 5. Durante la campaña electoral y después de ella, surgieron tensiones y enfrentamientos entre la Unión para la Democracia y el Progreso Social y el partido político que representaba a Moïse Katumbi, Juntos por la República, entre las comunidades kasaiana y katanguesa. El día de la votación, dos mujeres, una activista de Juntos por la República y la Presidenta de la sección local de la Comisión Electoral Nacional Independiente, fueron agredidas por separado y desnudadas por varios hombres en los alrededores de los colegios electorales de las provincias de Kasái Oriental y Lomami, respectivamente. En respuesta, el 19 de enero, la Ministra de Género, Familia e Infancia adoptó la hoja de ruta para la prevención y respuesta a la violencia electoral contra las mujeres que participan en política para el ciclo electoral 2024-2028. 6. Durante el proceso electoral, los buenos oficios de la MONUSCO facilitaron el diálogo entre las partes interesadas nacionales e internacionales pertinentes y promovieron la participación segura, significativa y constructiva de las mujeres, los jóvenes y los Pueblos Indígenas, así como iniciativas contra el discurso de odio, la intolerancia política y la violencia de género. La Misión animó a los candidatos descontentos con los resultados electorales a que recurrieran a medios legales y pacíficos y exploraran alternativas para continuar su participación cívica y política, teniendo en cuenta las próximas elecciones de senadores, gobernadores y representantes locales. La MONUSCO apoyó a la sociedad civil y a los candidatos para que abogaran contra la violencia de género, centrándose en la protección de las candidatas y las observadoras, y se aseguró de que esos mensajes se promovieran ampliamente en las redes sociales. 7. A petición del Gobierno, la MONUSCO proporcionó 131.302 toneladas de material electoral y 101 efectivos de la Comisión Electoral Nacional Independiente y recuperó 14.141 toneladas de material y 226 efectivos entre el 4 de diciembre de 2023 y el 4 de enero de 2024. 8. Las tensiones entre la República Democrática del Congo y Rwanda se caracterizaron por una retórica cada vez más hostil, acusaciones mutuas sobre el uso de grupos armados como agentes e incidentes transfronterizos mortales. Durante un mitin de campaña celebrado el 18 de diciembre, el Presidente Tshisekedi indicó que pediría autorización al Parlamento para declarar la guerra a Rwanda en caso de que este país no dejara de apoyar al Movimiento 23 de Marzo . El 18 de febrero, en un comunicado de prensa, el Ministerio de Asuntos Exteriores de Rwanda expresó su preocupación por el abandono de los Procesos de Luanda y Nairobi por parte de la República Democrática del Congo, y añadió que Rwanda había tomado medidas para degradar las capacidades aéreas ofensivas de la República Democrática del Congo. 9. También estallaron tensiones entre Burundi y Rwanda tras los ataques en Burundi del grupo Resistencia en pro del Estado de Derecho en Burundi en diciembre. El 21 de enero, tras la decisión de Burundi de cerrar su frontera con Rwanda el 11 de enero, el Presidente de Burundi, Evariste Ndayishimiye, acusó a Rwanda de apoyar al grupo armado RED Tabara con base en Kivu del Sur. Al día siguiente, el Gobierno de Rwanda lamentó las “declaraciones incendiarias” del Presidente Ndayishimiye. 10. Tras el anuncio público realizado por el expresidente de la Comisión Electoral Nacional Independiente, Corneille Nangaa, de la creación del movimiento político-militar Alianza Río Congo , el 15 de diciembre en Nairobi, en presencia del líder político del M23, Bertrand Bisimwa, la República Democrática del Congo retiró a su embajador de Kenya y la República Unida de Tanzanía, que alberga la sede de la Comunidad de África Oriental. 11. Los días 16 y 22 de enero, respectivamente, el Secretario de Estado de los Estados Unidos de América, Antony Blinken, se reunió con el Presidente de Rwanda, Paul Kagame, y el Presidente Tshisekedi para apoyar los procesos de Nairobi y Luanda. Tras la minicumbre sobre la situación de la seguridad en la República Democrática del Congo, convocada por el Presidente de Angola, João Lourenço Gonçalves, en calidad de Presidente de la Comunidad de África Meridional para el Desarrollo el 16 de febrero y de forma paralela a la 37ª Cumbre de la Unión Africana celebrada en Addis Abeba, con la participación del Presidente Kagame y el Presidente Tshisekedi el Presidente Lourenço se reunió por separado el 27 de febrero en Luanda con el Presidente Tshisekedi, quien aceptó reunirse con el Presidente Kagame bajo ciertas condiciones, entre ellas la retirada de los militares rwandeses del territorio congolés, el cese de las hostilidades y el acantonamiento del M23. El 11 de marzo, el Presidente João Lourenço recibió al Presidente Kagame en Luanda. Tras la reunión, el ministro de Asuntos Exteriores de Angola, Tete António, anunció que pronto podría celebrarse un encuentro entre los presidentes de la República Democrática del Congo y Rwanda. El Consejo de Paz y Seguridad de la Unión Africana se reunió de forma virtual el 4 de marzo para debatir la situación en el este de la República Democrática del Congo. En su comunicado, el Consejo respaldó la Misión de la Comunidad de África Meridional para el Desarrollo en la República Democrática del Congo, que comenzó a desplegarse en Goma el 15 de diciembre, al tiempo que subrayó la necesidad de aplicar los resultados de la cumbre cuatripartita de la Comunidad de África Oriental, la Comunidad Económica de los Estados de África Central, la Conferencia Internacional sobre los Grandes Lagos y la Comunidad de África Meridional para el Desarrollo, celebrada el 27 de junio de 2023 en Luanda bajo los auspicios de la Unión Africana.

DR Congo: R.D. du Congo - Antenne de Likasi - ZS Kikula - Carte de Référence Sanitaire, février 2024

26.03.2024 19:20 Country: Democratic Republic of the Congo Source: Médecins Sans Frontières Please refer to the attached Map.

DR Congo: Le HCR appelle à des mesures immédiates face au sort des personnes déplacées dans l'est de

26.03.2024 19:20 Country: Democratic Republic of the Congo Source: UN High Commissioner for Refugees Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Matthew Saltmarsh – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 26 mars 2024 au Palais des Nations à Genève. Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, tire la sonnette d'alarme face à la violence croissante dans les régions de l'est de la République démocratique du Congo . Les deux dernières années de conflit dans les territoires de Rutshuru et de Masisi au Nord-Kivu ont contraint plus de 1,3 million de personnes à fuir leurs foyers en RDC. Au total, 5,7 millions de personnes sont déplacées internes dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l'Ituri. Depuis les violents affrontements qui ont eu lieu le 7 février dans la ville de Sake, dans le territoire de Masisi, près de 300 000 personnes ont rejoint la ville de Goma et ses environs. La taille des sites qui accueillent les personnes déplacées, qu'ils soient informels ou officiels, ne cessent de s’accroitre, car les populations cherchent désespérément à s'abriter des bombardements aveugles et d'autres violations des droits humains. Les conditions de vie y sont très difficiles. Les besoins croissants en matière d'abris, d'installations sanitaires et de moyens de subsistance dépassent largement les ressources disponibles. Quatre-vingt-cinq mille personnes supplémentaires ont également fui les violences et se sont réfugiées dans la région de Minova, dans le Sud-Kivu. En janvier, la ville de Minova accueillait déjà plus de 156 000 personnes déplacées, la majorité d'entre elles vivant dans des abris de fortune. La tendance très inquiétante de l'utilisation accrue d'artillerie lourde dans le conflit se poursuit, des informations faisant état de bombardements ciblant des sites civils à Minova. Le bombardement en date du 20 mars d'un quartier commerçant a tué une femme déplacée et en a blessé au moins trois autres, dont deux enfants. Les informations faisant état de bombardements aveugles sur Sake et Goma au cours des dernières semaines, qui ont tué plus de 30 personnes et en ont blessé au moins 80, sont également préoccupantes, de même que la menace que représentent les engins non explosés. Le HCR insiste sur le fait qu'il est impératif de protéger les civils et de préserver le caractère civil et humanitaire des sites de déplacés. Les derniers rapports des équipes du HCR sont alarmants. Des familles continuent d'arriver sur les sites traumatisées et épuisées par les attaques, marquées physiquement et psychologiquement. Nombre d'entre elles déclarent avoir été victimes d'abus - parfois sexuels - pendant leur fuite. Les nouveaux arrivants trouvent refuge dans des abris de fortune situés dans des sites surpeuplés, dans des écoles et des églises, ou dans des familles d'accueil, ce qui met à rude épreuve les maigres ressources de ces dernières. Il est inquiétant de noter que les acteurs humanitaires ont observé des incursions systématiques de groupes armés dans des structures civiles telles que les sites de déplacement, les hôpitaux et les centres de santé. En 2023, 25 écoles ont été occupées par des groupes armés non étatiques dans les seuls territoires de Masisi et de Rutshuru, et 17 autres écoles ont été attaquées. En 2024, sept écoles ont été détruites par des bombardements. Le vol de médicaments et de matériel essentiel dans les centres de santé au cours des dernières semaines a entravé davantage la capacité des humanitaires à venir en aide aux personnes déplacées. Des centaines de milliers de personnes ont été identifiées comme étant déplacées derrière les lignes de front dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo, coupées de toute aide. La recrudescence des violences a entraîné le déplacement de beaucoup d'enfants. Un grand nombre d'entre eux ne sont plus accompagnés et sont exposés à de graves dangers, notamment d'enlèvement, de recrutement forcé, de mutilation et de viol. En 2023, dans la seule province du Nord-Kivu, 50 159 cas de violence sexiste ont été signalés, dont plus de la moitié étaient des viols. Parmi ces victimes, 90 % étaient des femmes et des jeunes filles, et 37 % des enfants. L'assistance du HCR aux victimes d'abus sexuels comprend un soutien psychosocial et une aide médicale. Le HCR intervient par ailleurs auprès des hommes déplacés. Alors que la violence se poursuit et que l'accès à l'aide humanitaire est de plus en plus difficile, les risques se multiplient pour les populations civiles et déplacées. Le HCR appelle à une cessation immédiate de la violence et exhorte toutes les parties au conflit à respecter et à faire respecter le droit international humanitaire et les droits humains, ainsi qu'à protéger les civils. Une action humanitaire renforcée dans les provinces de l'est entre juin et décembre 2023 a permis d'apporter une aide vitale à plus de 3,1 millions de personnes. Le HCR, avec ses partenaires, a fourni des abris d'urgence à plus de 40 000 personnes parmi les plus vulnérables arrivées à Goma. La distribution de plus de 3600 kits de première nécessité et de 1000 bâches a permis d'améliorer la vie quotidienne des personnes se trouvant à l'extérieur des sites aménagés. Mais ces distributions ne concernent qu'une petite partie de ceux qui ont désespérément besoin d'aide. Le HCR demeure résolument engagé à soutenir les personnes affectées dans l'est de la RDC et appelle d'urgence à une action internationale concertée pour faire face à la crise. Le HCR n'a reçu que 14 % des 250 millions de dollars nécessaires pour ses activités en RDC en 2024. Le manque de financement compromet l'acheminement de l'aide, et exacerbe la grave crise humanitaire que connaît la région. Pour de plus amples informations, veuillez svp contacter : À Kinshasa, Joel Smith, smithj@unhcr.org, +243 82 52 57 774 À Pretoria , Pumla Rulashe, rulashe@unhcr.org, + 27 82 377 5665 À Pretoria , Hélène Caux, caux@unhcr.org, + 27 82 376 5190 À Genève, Matthew Saltmarsh, saltmars@unhcr.org, +41 79 967 99 36

DR Congo: ACNUR insta a actuar de inmediato ante los crecientes riesgos para las personas desplazada

26.03.2024 19:20 Country: Democratic Republic of the Congo Source: UN High Commissioner for Refugees El siguiente contenido corresponde a las declaraciones formuladas hoy por un portavoz de ACNUR en una rueda de prensa en el Palacio de las Naciones, en Ginebra. ACNUR, la Agencia de la ONU para los Refugiados, está dando la voz de alarma frente a la violencia que se desarrolla en áreas del este de la República Democrática del Congo , y que alcanza ya niveles devastadores. Dos años de conflicto cíclico en los territorios de Rutshuru y Masisi, en Kivu Norte, han obligado a más de 1,3 millones de personas a huir de sus hogares dentro de la RDC, lo que ha elevado la cifra de personas desplazadas internamente a un total de 5,7 millones en las provincias de Kivu Norte, Kivu Sur e Ituri. Desde que violentos combates cercaron la ciudad de Sake, en el territorio de Masisi, el 7 de febrero, casi 300.000 personas han llegado a la ciudad de Goma y alrededores, haciendo crecer los asentamientos espontáneos y oficiales de desplazados. Buscan desesperadamente refugio de bombardeos indiscriminados y otros abusos contra los derechos humanos. Las condiciones son desesperadas, ya que las crecientes necesidades de albergue, saneamiento y medios de subsistencia superan los recursos disponibles. Otras 85.000 personas han huido de la misma violencia y buscado refugio en la región de Minova, en Kivu Sur. En enero, la ciudad de Minova ya albergaba a más de 156.000 personas desplazadas, la mayoría cobijándose en refugios improvisados. Asimismo, continúa el preocupante aumento del uso de artillería pesada en el conflicto, con informes de bombardeos contra posiciones civiles en Minova. El bombardeo sobre un centro comercial el 20 de marzo mató a una mujer desplazada e hirió al menos a otras tres personas, incluidos dos niños. También alarman las informaciones de bombardeos indiscriminados en Sake y Goma en las últimas semanas, que provocaron la muerte de más de 30 personas e hirieron al menos a 80, así como la amenaza de municiones sin detonar. ACNUR hace hincapié en el imperativo de proteger a los civiles y mantener la naturaleza civil y humanitaria de los asentamientos de personas desplazadas. Los últimos informes de los equipos de ACNUR son también alarmantes. Las familias siguen llegando a los campamentos traumatizadas y exhaustas por los ataques, con secuelas físicas y psicológicas. Muchas personas declaran haber sufrido abusos, incluidos sexuales, durante su huida. Los recién llegados encuentran refugio en albergues improvisados en asentamientos superpoblados, escuelas e iglesias, o con familias que los acogen, estirando sus escasos recursos. De manera preocupante, los socios humanitarios han observado incursiones sistemáticas por parte de grupos armados en infraestructuras civiles como campamentos de desplazados, hospitales y centros de salud. En 2023, 25 escuelas fueron ocupadas por grupos armados no estatales en los territorios de Masisi y Rutshuru, y otras 17 escuelas fueron atacadas. En 2024, siete escuelas fueron destruidas por bombardeos. El saqueo de medicamentos y materiales esenciales de los centros de salud en las últimas semanas ha dificultado aún más la capacidad del personal humanitario para brindar asistencia a las personas desplazadas. Además, se ha identificado a cientos de miles de personas desplazadas al otro lado del frente, en los territorios de Masisi, Rutshuru y Nyiragongo, sin acceso a la ayuda. El recrudecimiento de la violencia se traduce también en el desplazamiento forzado de muchos niños y niñas, un gran número sin acompañamiento y expuestos a graves riesgos y violaciones de derechos, entre los que se cuentan el secuestro, el reclutamiento forzado, la mutilación y la violación. En 2023, solo en Kivu Norte, se reportaron 50.159 casos de violencia de género, de los que más de la mitad fueron violaciones. El 90 por ciento de estas víctimas eran mujeres y niñas, mientras que el 37 por ciento eran niños. La asistencia de ACNUR a las personas supervivientes de violencia sexual incluye el apoyo psicosocial y la derivación médica, así como el trabajo con hombres desplazados. Mientras la violencia continúa y el acceso humanitario se ve aún más obstaculizado, los riesgos para las poblaciones desplazadas y civiles se multiplican. ACNUR hace un llamamiento a poner fin de inmediato a la violencia y urge a todas las partes en conflicto a respetar y defender el derecho internacional humanitario y los derechos humanos, y a proteger a los civiles. Una respuesta humanitaria ampliada en las provincias orientales entre junio y diciembre de 2023 llegó a más de 3,1 millones de personas con asistencia vital. ACNUR, junto con sus socios, proporcionó alojamiento de emergencia a más de 40.000 de las personas más vulnerables que llegaron a Goma. La distribución de más de 3.600 juegos de enseres básicos y 1.000 lonas ayudó a mejorar el día a día de aquellos fuera de los campamentos planificados. Sin embargo, estas medias solo llegaron a una pequeña parte de la población en situación de extrema necesidad. ACNUR mantiene su firme compromiso para apoyar a las personas afectadas en el este de la RDC y llama a la acción internacional urgente y coordinada para abordar la crisis. ACNUR ha recibido solo el 14 por ciento de los 250 millones de dólares necesarios para su respuesta en la RDC en 2024. La falta de financiación amenaza la entrega de ayuda, intensificando la grave crisis humanitaria en la región. . Para más información, por favor, contactar: En Kinshasa, Joel Smith, smithj@unhcr.org, +243 82 52 57 774 En Pretoria , Hélène Caux, caux@unhcr.org, + 27 82 376 5190 En Ginebra, Matthew Saltmarsh, saltmars@unhcr.org, +41 79 967 99 36

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